BNP Paribas s'attend à ce que les taxes et réglementations nouvelles imposées au secteur bancaire amputent de 500 millions d'euros son résultat net en 2016, selon un communiqué publié jeudi.

Si cette estimation se matérialise, cela représenterait un impact négatif de 0,70 point de pourcentage sur le retour sur fonds propres (ROE) de la banque. Un tel scénario pourrait ainsi mettre sous pression l'objectif affiché d'un ROE d'au moins 10% en 2016.

Parmi les éléments donnant lieu à ces coûts supplémentaires figurent notamment la contribution au fonds de résolution européen censé accompagner les faillites bancaires, le durcissement de la réglementation pour les banques étrangères aux Etats-Unis et le renforcement du matelas des fonds propres en discussion dans le cadre du G20.

L'impact devrait « se réduire par la suite »

« Cet impact devrait se réduire par la suite avec la baisse puis la disparition de certaines taxes et contributions, ainsi que de certains coûts de mise en place », a souligné BNP Paribas. Sa contribution au fonds de résolution européen doit ainsi prendre fin en 2022.

Outre l'objectif d'un retour sur fonds propres d'au moins 10% en 2016, le plan stratégique actuellement mis en œuvre par le groupe français prévoit par exemple une croissance des revenus d'au moins 10% sur la période 2014/2016.

En ce qui concerne sa filiale italienne BNL, dont le redressement était escompté d'ici 2016, la croissance plus faible que prévu de l'Italie va peser sur son activité et la baisse de son coût du risque, à savoir ses provisions passées pour faire face aux risques d'impayés sur les crédits consentis, va se révéler « plus lente que celle attendue dans le plan initial », a également prévenu BNP Paribas.