Le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a affiché mercredi sa confiance face aux sanctions que la banque française encourt aux Etats-Unis pour des paiements en dollars réalisés dans des pays soumis à un embargo américain.

« Je suis très confiant dans la capacité de la banque (...) à gérer cette situation qui est évidemment difficile », a déclaré Jean-Laurent Bonnafé lors de l'assemblée générale du groupe.

Les autorités américaines accusent BNP Paribas d'avoir contourné entre 2002 et 2009 des sanctions américaines contre l'Iran, le Soudan et Cuba pour y effectuer des transactions financières. La banque française a déjà passé une provision de 1,1 milliard de dollars en lien avec ce litige mais Jean-Laurent Bonnafé a rappelé mercredi ne pas exclure que le montant de la pénalité puisse être « très significativement supérieur » à cette provision. Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que l'amende devrait se chiffrer en milliards de dollars, le Financial Times avançant un montant de 3,5 milliards de dollars.

BNP Paribas a depuis revu ses procédures internes

Le directeur général du groupe a dit s'être rendu, la semaine passée, à New York et Washington pour rencontrer les autorités américaines en charge de ce dossier, à la fois côté judiciaire mais aussi celles chargées de la régulation bancaire. Il a aussi expliqué que BNP Paribas avait revu ses procédures internes concernant les transactions en dollars afin d'éviter que se reproduise un litige du même ordre.

Interrogé par un actionnaire sur des informations de presse faisant état de l'implication des filiales américaines du groupe dans les discussions, le directeur général de BNP Paribas a souligné qu'il n'y avait « pas de rapport entre Bank of the West, First Hawaiian Bank et ce qui se passe en ce moment avec ce litige », sans livrer d'autre détail.