Le président de BNP Paribas Baudouin Prot a rejeté lundi l'idée que les banques françaises aient restreint leurs prêts et crédits aux entreprises et aux particuliers, finançant ainsi un peu moins l'économie.

« BNP Paribas finance chaque jour 400.000 entreprises en Europe, nous sommes la première banque de la zone euro, donc nous sommes très mobilisés », a-t-il défendu sur Europe 1. « Nous avions un objectif pour l'année de dépasser 5 milliards d'euros d'enveloppe de financements, nous en avons fait 6,7 milliards, donc nous sommes très actifs ».

Baudoin Prot a par ailleurs estimé que l'économie française connaissait un « mieux » mais qu'il faudrait enclencher « vraiment » la réduction des dépenses publiques pour une croissance plus soutenue. « Après une longue période de stagnation, il y a effectivement un mieux, mais ce n'est qu'un léger rebond. Ce léger rebond n'est pas suffisant pour inverser durablement la courbe du chômage », a-t-il dit.

Impôts : « Nous sommes au maximum »

Il a ensuite appelé « absolument à accélérer, approfondir les réformes structurelles : d'un côté la réduction des dépenses publiques, et ça c'est fondamental, et de l'autre côté la libéralisation du marché du travail ».

« Notre taux de prélèvements obligatoires c'est 10% de plus que l'Allemagne. Nous sommes vraiment au maximum, il n'est plus possible d'avoir ni un impôt nouveau ni pour les impôts existants de prélèvements supplémentaires », a-t-il fait valoir. Pour le banquier, « il faut absolument que la réduction des dépenses publiques devienne réalité à la fois pour l'Etat, les collectivités territoriales et les régimes sociaux ».