Le groupe bancaire Crédit Mutuel a enregistré en 2012 un bénéfice net stable (+0,2%) à 2,15 milliards d'euros, selon un communiqué publié mercredi qui qualifie ce résultat d'année « correcte » dans un contexte économique difficile.

L'exercice écoulé n'a pas souffert de l'impact de la crise grecque, qui avait atteint 359 millions d'euros en 2011. Mais cet effet de base favorable a été partiellement compensé par la hausse du coût des dépôts et du refinancement.

Le niveau élevé de la rémunération du Livret A et du Livret de développement durable (2,25% tout au long de 2012) a contraint la banque, au même titre que ses concurrentes, à augmenter la rémunération de ses produits de placement équivalents pour qu'ils restent compétitifs, ce qui a renchéri le coût des dépôts. En outre, la volonté du groupe d'allonger la maturité de ses propres emprunts notamment pour satisfaire les exigences du nouveau cadre réglementaire dit Bâle III, à l'instar de la concurrence, a relevé son coût de financement.

Autre facteur défavorable, les frais généraux ont progressé plus vite (+6,9%) que le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires), en hausse de 4,4% à 14,6 milliards d'euros. Cette accélération des frais généraux est imputable, selon le groupe, aux variations de périmètre et aux changements de réglementation fiscale et sociale.