Société Générale a vu son bénéfice net s'effondrer de 86,3% au troisième trimestre, à 85 millions d'euros, en raison d'éléments exceptionnels, mais a réussi à légèrement dépasser les attentes des analystes.

Le résultat a notamment été plombé par une réévaluation de sa dette liée au risque de crédit propre pour 389 millions d'euros et des pertes sur les cessions annoncées de ses filiales grecque Geniki (130 millions) et américaine TCW (92 millions). Hors exceptionnels, la banque rouge et noir souligne que son résultat net s'élève à 856 millions d'euros.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent au chiffre d'affaires) est pour sa part ressorti en baisse de 17%, à 5,40 milliards d'euros, soit un niveau légèrement inférieur aux attentes (5,43 milliards).

Dans le cadre de son plan de réduction de bilan, Société Générale se félicite, en outre, d'avoir achevé son programme de cessions de crédits de sa banque de financement et d'investissement (BFI), avec 16 milliards d'euros d'actifs cédés depuis juin 2011. Fin septembre, son ratio de fonds propres « durs » (fonds propres et résultats mis en réserve rapportés aux crédits consentis) atteignait 10,3% dans le cadre réglementaire dit Bâle 2.5, soit une hausse de 0,39 point de pourcentage en trois mois.

Elle confirme également son objectif d'un ratio compris entre 9% et 9,5% fin 2013, selon le mode de calcul prévu par le nouveau cadre réglementaire Bâle III une fois sa pleine entrée en vigueur fin 2018.

La banque de détail ralentit

« Société Générale a franchi une nouvelle étape dans son processus de transformation, marquée en particulier par la réussite du plan d'adaptation de la banque de financement et d'investissement et l'engagement du programme de cession d'activités », s'est réjoui Frédéric Oudéa, PDG de la banque, cité dans le communiqué de la banque. La banque de détail en France connaît toutefois un ralentissement, que Société Générale attribue à l'« environnement macroéconomique toujours dégradé ».

Hors de France, l'établissement basé à La Défense parvient à faire progresser son produit net bancaire (+1,7%) comme son bénéfice net (+24,4%). La BFI a pour sa part profité de l'amélioration des conditions de marché, surtout après les annonces des banques centrales européenne et américaine au cours de l'été : son résultat d'exploitation a été multiplié par 8,5 et son bénéfice net par 4,2 par rapport au troisième trimestre 2011.