Crédit Agricole SA, qui réunit aujourd'hui son assemblée générale, a de nouveau demandé à bénéficier du dispositif public d'accès à la liquidité bancaire en Grèce pour sa filiale Emporiki.

« Nous venons de réitérer solennellement notre demande de bénéficier d'un refinancement direct par la Banque centrale de Grèce, via l'ELA (Emergency liquidity assistance), le dispositif public d'accès à la liquidité bancaire », écrivent dans une lettre distribuée aux journalistes Jean-Marie Sander et Jean-Paul Chifflet, respectivement président et directeur général de Crédit Agricole SA. Considérée comme une banque étrangère, Emporiki, rachetée en 2006, n'a en effet jusqu'à présent pas pu avoir accès à l'ELA.

Rappelant que Crédit Agricole SA a réduit, au 31 mars 2012, à 5,2 milliards d'euros son exposition directe à Emporiki, contre 11,4 milliards un an auparavant, les deux dirigeants indiquent que la ligne de conduite de la banque française en Grèce sera guidée par trois paramètres. Ils insistent ainsi sur un maintien du pays dans la zone euro, une « confiance maintenue des déposants dans le système bancaire » grec et une réponse favorable des autorités grecques à leur demande d'accès à l'ELA.

« Il est clair que nous ne pouvons accroître significativement notre exposition au risque grec car ceci ne serait pas compatible, au plan des risques, avec l'intérêt de Crédit Agricole SA et du groupe Crédit Agricole tout entier », font valoir Sander et Chifflet.