Le Crédit Mutuel Arkéa, qui regroupe notamment les fédérations de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif Central du Crédit Mutuel, a enregistré en 2011 un bénéfice net record de 290 millions d'euros, en hausse de 6,2% par rapport à 2010, année déjà très bonne pour le groupe bancaire mutualiste.

Ce résultat illustre le « parcours de croissance rentable et régulière du groupe » et le succès de « notre modèle économique simple », a indiqué Jean-Pierre Denis, président du Crédit Mutuel Arkéa. La structure a dégagé un produit net bancassurance (équivalent du chiffre d'affaires) de 1,7 milliard d'euros, en hausse de 8,3% sur l'année. Elément notable, le coût du risque a baissé de 19,3% sur un an.

11 milliards d'euros de nouveaux prêts 

La banque de détail, à travers les réseaux Crédit Mutuel mais aussi via la banque en ligne Fortuneo, entre autres, a connu une légère progression. Avec un résultat de 129 millions d'euros, elle reste l'un des piliers du groupe, l'autre étant la partie assurance et gestion d'actifs, également en progression à 150 millions d'euros.

« Nous avons connu une activité très soutenue en matière d'activité crédit », a indiqué Ronan Le Moal, directeur général du groupe. La production de prêts a atteint un plus haut historique à près de 11 milliards d'euros (+7%) tandis que les encours de crédits ont augmenté de 11% à 40,2 milliards d'euros, soit un rythme deux fois supérieur au marché (+5,3%).

L'activité épargne n'est pas en reste : la collecte d'épargne bancaire affiche une progression de 23%. En assurance-vie, le groupe ne recense pas de décollecte nette, phénomène observé chez certains assureurs en fin d'année. L'encours de Suravenir progresse toutefois timidement, de 1% sur un an. Cette filiale a servi des rendements de 3% pour les contrats en euros (capital garanti) standards, sans avoir recours à la provision pour participation aux excédents (PPE) parfois utilisée par les assureurs les années de vache maigre, a précisé Ronan Le Moal.

Exposition limitée aux risques souverains

Côté solvabilité, le groupe a continué à renforcer sa solidité en émettant des parts sociales, dont les encours totaux ont progressé de 21% sur un an à 1,5 milliard d'euros. Ces émissions, qui permettent « d'avoir une alimentation régulière des fonds propres », devraient se poursuivre à moyen terme, a indiqué Jean-Pierre Denis. Le ratio de fonds propres « durs » (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits accordés) du groupe atteint ainsi 9,5%, c'est-à-dire davantage que le niveau minimum de 9% exigé des banques par le régulateur européen (EBA) d'ici fin juin.

Le portefeuille de titres pour compte propre géré en extinction a vu ses encours divisés par quatre en quatre ans et atteint 1,8 milliard d'euros fin 2011. L'exposition aux risques souverains des pays dits fragiles de la zone euro est « extrêmement limitée », a par ailleurs souligné le président du groupe. Elle s'élève à 157 millions d'euros, soit moins de 0,2% du bilan. Crédit Mutuel Arkéa a déprécié les titres d'Etat grecs qu'il détenait à hauteur de 79%, ce qui a impacté son résultat de 8 millions d'euros.