Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé vendredi que le gendarme boursier français a ouvert une enquête sur les rumeurs dont a été victime ces derniers jours la banque française Société Générale, qui a vu son titre s'effondrer mercredi.

L'AMF « a ouvert une enquête sur les rumeurs qui ont touché la Société Générale cette semaine », a indiqué Jean-Pierre Jouyet, sur la radio RTL. La banque avait elle-même demandé mercredi à l'AMF d'enquêter sur « l'origine de ces rumeurs » qui portent « gravement atteinte à l'intérêt de ses actionnaires », selon les termes employés par Société Générale.

Ventes à découvert interdites

Mercredi, le titre avait clôturé sur une chute de 14,74% après s'être écroulé de 22,5% en séance, en raison de rumeurs alarmistes sur sa santé financière, très vite démentie « catégoriquement » par la banque. L'ensemble du secteur bancaire a subi des attaques en Bourse cette semaine, conduisant l'AMF à interdire jeudi soir les ventes à découvert sur les titres des banques et assurances cotés en France, pour 15 jours.

« J'ai un pouvoir d'urgence que j'ai utilisé hier (jeudi, ndlr) », a rappelé M. Jouyet, qui a précisé qu'une décision sur les suites à donner à cette mesure, dont une prolongation, sera prise « au début du mois de septembre » par le collège de l'AMF.