La banque CIC, qui fait partie du groupe Crédit Mutuel, a enregistré au premier semestre un bénéfice net en légère baisse de 3%, à 521 millions d'euros, amputé de 70 millions d'euros par une provision sur son portefeuille d'obligations liée au nouveau plan de soutien à la Grèce.

Les banques françaises se sont engagées à participer au plan de soutien pour l'intégralité de leurs titres de dette souveraine grecque dont les échéances s'étalent jusqu'en 2020. Le plan propose quatre options qui induisent toutes une décote maximum de 21% sur ces obligations. Une fois passée la provision, la valeur comptable des titres grecs détenus par le CIC, logés pour l'essentiel dans des entités internationales, s'élève à 448 millions d'euros, a précisé la banque dans un communiqué publié jeudi.

Banque de détail

Hors éléments exceptionnels, le résultat est tiré par la banque de détail, qui voit sa contribution augmenter de 18%, notamment grâce à un coût du risque (provisions pour crédits impayés) divisé par plus de deux (65 millions contre 139). Signe du développement de cette activité, le groupe a ouvert 36 points de vente au cours de la période.

Outre sa banque de détail, le CIC a pu compter également sur un bon semestre de sa banque de financement, dont le résultat avant impôt bondit de 28%. Ces bonnes performances ont été, pour partie, contrebalancées par le ralentissement des activités de marché qui ont vu leur résultat avant impôt reculer de 23%, le climat boursier ayant été peu favorable pour la plupart des banques.

Dans une moindre mesure, la banque privée et le capital-développement ont également enregistré une baisse. Autre facteur de pression sur le bénéfice, les frais de gestion ont augmenté plus vite (+4,5%) que le produit net bancaire (+1,8%), qui atteint 2,42 milliards d'euros.

Entre fin juin 2010 et fin juin 2011, l'établissement a vu ses dépôts croître de 16,4%, un chiffre impressionnant qui illustre les efforts des banques pour attirer des dépôts en prévision de l'entrée en vigueur, début 2013, du nouveau cadre réglementaire dit Bâle III.