La crise a renforcé la « position concurrentielle » de BNP Paribas en affaiblissant ses rivaux. Pour autant, selon Baudouin Prot, son directeur général, la banque va conserver sa politique « disciplinée » en matière d'acquisitions.

« Notre position concurrentielle s'est nettement améliorée, nous avons gagné des parts de marché » s'est félicité M. Prot au cours d'une conférence de presse.

Un constat qui ne bouleversera pas pour autant la politique du groupe. BNP Paribas ne saisira des opportunités que si elles sont « créatrices de valeur » pour ses actionnaires.
« Il n'y a pas de changement en vue en ce qui concerne notre politique d'acquisition: nous continuerons à suivre des critères stricts, qu'il s'agisse du prix payé, de la logique industrielle ou du risque d'exécution. Nous resterons disciplinés », a ajouté M. Prot.

BNP Paribas « continuera » à privilégier des acquisitions de taille moyenne, en donnant la priorité aux activités de détail, a-t-il encore dit.
Sur le dossier de la Société Générale, M. Prot a confirmé que « les choses n'ont pas changé » depuis que BNP Paribas avait déclaré à la mi-mars avoir refermé le dossier. « Les questions de personne n'ont jamais été un élément dans notre processus de décision », a-t-il ajouté en allusion à la passation de pouvoir intervenue à la Société Générale.

Enfin, Baudouin Prot s'est refusé à toute prévision sur la BFI, estimant que la « visibilité était trop faible » pour s'y risquer. Il s'est dit toutefois « raisonnablement optimiste » sur la suite, voulant croire que le pire de la crise avait eu lieu au cours du premier trimestre, le mois de mars en particulier ayant été selon lui d'une « violence exceptionnelle ».