Selon un rapport de l'Union européenne dévoilé lundi par le Financial Times, le Crédit Agricole devrait être la grande banque européenne la plus touchée par les nouvelles taxes bancaires mises en place dans l'Union européenne, qui lui coûteront jusqu'à 24% de son résultat imposable.

Ce prélèvement est le résultat de l'entrée en vigueur de dix nouvelles taxes dans différents pays du continent. Au classement des banques les plus touchées, le Crédit Agricole précèderait, selon le rapport, la néerlandaise ING (21% de son résultat imposable) et la danoise Danske Bank (15%). Pour ce qui est seulement de la taxe prélevée en France, Crédit Agricole a évalué son impact à 64 millions d'euros dans ses comptes.

Une porte-parole de Crédit Agricole SA a indiqué ne pas pouvoir « commenter ce chiffre de 24% qui semble, en toute hypothèse, très au-dessus de la réalité ». Elle a expliqué ne pas avoir « le détail de la méthode de calcul ni du périmètre utilisé par le Conseil de l'Union Européenne dans son tableau ».

0,05% des engagements des banques

Le Financial Times indique que ce rapport, qui n'a fait l'objet que d'une diffusion restreinte, a été préparé pour la réunion de décembre du Conseil de l'Union européenne par son secrétariat général. Il rappelle qu'en dehors des taxes sur les banques mises en place dès janvier au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, d'autres pays s'apprêtent à suivre le mouvement, tels que la Belgique, Danemark, Chypre, Autriche, Portugal, Hongrie et Suède. Selon le quotidien des affaires, le rapport de l'Union européenne indique que l'impact moyen des taxes est de l'ordre de 0,05% des engagements des banques.