La banque française Société Générale a annoncé lundi un plan d'économies en banque de financement et d'investissement, ainsi qu'une forte accélération des cessions d'actifs de son portefeuille géré en extinction. Elle a par contre écarté de nouveau une augmentation de capital.

Régulièrement sanctionné en Bourse depuis plus d'un mois, du fait de craintes liées au financement en dollars des banques européennes, l'établissement a également indiqué dans un communiqué que son programme de financement à long terme était finalisé à 100% pour 2011.

« La rupture que nous vivons en matière de financement en dollars, en matière de position de marché, nous amène à prendre un certain nombre de mesures complémentaires pour accélérer le programme de tranformation que nous avons mis en place l'an dernier », a commenté le directeur général délégué de la banque Jean-François Sammarcelli sur la radio BFM.

Des emplois supprimés

Dans le détail, la banque indique qu'une « réduction significative d’effectifs (est) en cours dans certains pays » et annonce une « réduction de 5% de la base de coûts » en banque de financement et d'investissement. Elle n'a pas fourni d'autres détails sur la nature de ce plan. En particulier, elle n'a pas chiffré le nombre des emplois qui vont être supprimés dans ce cadre de cette nouvelle stratégie.

Autre signe d'un durcissement de la ligne adoptée par la Société Générale, « la forte accélération des cessions d'actifs gérés en extinction », soit le portefeuille de titres, américains pour l'essentiel, rendus indésirables par la crise financière et l'explosion du marché « subprime » aux Etats-Unis. L'institution précise que ce portefeuille a été réduit de 8 milliards d'euros depuis le début de l'année, dont 4,3 milliards (3,5 milliards liés à des cessions) depuis le début du troisième trimestre, « ce qui témoigne d'une forte accélération ».

Pas d'augmentation de capital

Malgré la dégradation de l'environnement, Société Générale prévoit toujours d'atteindre en 2013 un ratio de fonds propres « durs » (capital social et bénéfices mis en réserves) « bien supérieur à 9% » au total des crédits accordés, « sans augmentation de capital ».

A l'occasion de la publication de ses résultats du deuxième trimestre, début août, le groupe avait lancé un avertissement sur résultat, le PDG Frédéric Oudéa estimant que l'objectif initial d'un bénéfice net de 6 milliards d'euros en 2012 paraîssait désormais « difficilement réalisable dans les délais prévus ». La banque avait néanmoins assuré, à l'époque, ne pas avoir de plan global de réduction d'effectifs.