Les gendarmes de la banque et de la finance ont établi une liste noire de plus de 1 500 sites qui ne sont ni plus ni moins que des arnaques. Publicités sur Google pour un meilleur référencement ou faux profils LinkedIn, les voyous ne renoncent devant rien.

Il y a déjà deux ans, MoneyVox mettait en garde ses lecteurs contre les livrets bancaires trop beaux pour être honnêtes, avec des rendements de 4% à une époque où le Livret A affichait un taux de 0,5%. En 2023, même si le placement préféré des Français est désormais rémunéré à 3%, sur Internet des livrets d'épargne mirifiques sont proposés de façon abondantes. Il est important de rester prudent. En effet, la Banque de France, l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et l'AMF (Autorité des marchés financiers), gendarmes de la banque et de la finance, ont établi une liste noire de plus de 1 500 sites à éviter, car ils ne sont ni plus ni moins que des arnaques. Ces sites frauduleux visent à siphonner vos économies, rappelle Le Parisien dans un dossier consacré aux arnaques aux livrets publié dans son édition de mardi.

« On vous incite à placer de l'argent sur un site qui paraît offrir toutes les garanties de sérieux mais en fait pas du tout. Il est très facile de se faire escroquer car les techniques d'approche sont de plus en plus sophistiquées », résume Sébastien Alaire, de l'association Banques Infos Recours, dans les colonnes du quotidien.

Publicités ciblées sur Google

Rendement élevé, placement vert, tout est bon pour tendre un piège. « En plus du démarchage par mail ou par téléphone, les escrocs utilisent désormais les publicités ciblées pour apparaître en tête des résultats sur Google lorsque vous faites des recherches sur le thème des placements », raconte Le Parisien. De faux profils du réseau social LinkedIn sont aussi utilisés pour crédibiliser la démarche de l'arnaqueur qui doit agir vite pour profiter de la surprise et dilapider votre capital.

Selon l'ACPR, ces trois derniers mois, 56% des sites frauduleux usurpaient l'identité de « vrais » professionnels. Parmi les noms que l'on retrouve utilisés à leur insu : Revolut, Oney, Lydia, ou Banque Palatine. Il faut donc vérifier avant de s'engager car, en général, il est très difficile de retrouver son pécule ou de se faire rembourser même après un dépôt de plainte.

« Pour être sûr de l'intégrité de votre interlocuteur, si c'est un courtier ou un agent financier, n'hésitez pas à vérifier qu'il est bien inscrit sur le site de l'Orias (association sous la tutelle du Trésor) ou sur Regafi (registre des agents financiers), ou que le nom de son entreprise correspond à son numéro Siren... et surtout s'il ne figure pas sur la liste noire de l'ACPR (abe-infoservice.fr) », liste le quotidien.

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