Le courtier vient de publier sa « Météo des taux » du mois de janvier. Le premier mois de 2015 ne dérogera pas à la tendance 2014 : les taux continuent de baisser. Une situation qui ne rassure pas Cafpi sur l'évolution du marché.

Pour sa première « Météo des taux » de l’année, Cafpi annonce la couleur : ses taux les plus hauts négociés resteraient « inférieurs de 0,21% en moyenne par rapport aux taux du marché ». Ainsi, son taux le plus haut sur 10 ans s’élève à 1,87% (contre 2,14% pour le taux du marché), à 2,25% sur 15 ans (contre 2,43%), 2,55% sur 20 ans (contre 2,70%) et 2,95% sur 25 ans (contre 3,20%).

Côté pouvoir d'achat immobilier, Cafpi note une importante évolution entre janvier 2012 et janvier 2015. Le taux, hors assurance, est passé de 4,05% à 2,29%. Conséquence directe : le pouvoir d’achat immobilier a nettement augmenté. En effet, pour un prêt long terme sur 20 ans et une même échéance de 1.000 euros, l’acquéreur a gagné plus de 28.000 euros de capacité d’emprunt (de 164.305 euros à 192.406), et a donc économisé près de 28.000 euros sur son crédit.

17,25 m2 supplémentaires en 3 ans à Rouen

L’évolution du pouvoir d’achat immobilier, bien que globalement en hausse, connaît des disparités selon les villes. Ainsi, avec 17 m2 de plus en 3 ans, Rouen est la ville où le pouvoir d’achat a le plus augmenté, suivi par Toulouse (+12,98 m2) et Nantes (+12,64 m2). A l’inverse, il fait moins bon investir à Marseille : le prix du mètre carré a bondi de près de 20% entre 2012 et 2015. Conséquence, il s’agit de la seule ville où les acheteurs ont perdu des mètres carrés (-1,53 m2).

« Aussi favorables soient-ils, ces taux exceptionnels ne rassurent pas vraiment. Ils sont la conséquence de nouvelles tensions financières » et sont donc des signes de mauvaise santé économique. Ainsi, le courtier souhaite pour 2015 « une croissance avec une légère remontée des taux », qui « serait préférable à des taux toujours plus bas, sans aucune croissance en perspective ». Sans oublier de souligner que le problème fondamental du marché immobilier « ne se résume pas au taux du crédit. Ainsi, en termes de production de crédits, l’année 2014 n’a pas été meilleure que 2013, malgré des taux plus bas ».