Au terme d'une réunion à Bercy avec les principaux acteurs bancaires et les représentants des entreprises, la ministre de l'Economie a estimé que les banques avaient respecté les engagements pris début 2010 en matière de financement des entreprises.

En mars dernier, les banques françaises s'étaient engagées à consacrer en 2010 une enveloppe de 96 milliards d'euros aux crédits des PME et des TPE (très petites entreprises) et à réduire les délais de réponse aux demandes de crédit émanant des entreprises. « On vient de faire le point avec les entreprises, les engagements ont été tenus, les banques ont joué le jeu », a indiqué vendredi Christine Lagarde à la presse.

Selon Bercy, la croissance des encours de crédit à fin août s'élevait en France à 3,2% (dont +5,4% aux ménages et +0,4% aux entreprises) contre +1,2% seulement pour la zone euro.

Le dynamisme du marché obligataire a permis de répondre aux financements des grandes entreprises, a aussi souligné Mme Lagarde. La ministre a rappelé que les taux d'intérêt étaient actuellement à un niveau historiquement bas pour le crédit aux ménages, aux entreprises et que l'Etat se finançait au plus bas niveau.

« La situation du financement de l'économie est bonne aujourd'hui », a pour sa part relevé le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. « La masse de crédit mobilisable, disponible, pour les PME et TPE a augmenté de 12% sur un an », at-il dit.

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Attentive sur les conséquences de Bâle III

Pour le PDG de la Société Générale, Frédéric Oudéa, c'est notamment « la bonne santé financière » des banques françaises qui leur permet de continuer à prêter. « Cela permet de prendre plus de risques », d'octroyer plus de crédits, a-t-il ajouté, tout en soulignant que les marges des banques étaient restées « faibles » pendant la crise.

Interrogée sur les conséquences des normes de Bâle III, le nouveau cadre réglementaire qui durcit les exigences de fonds propres des établissements financiers, Christine Lagarde a souligné qu'elle resterait très « attentive à ce que l'économie puisse être correctement financée ».