La première banque européenne, BNP Paribas, a enregistré des résultats records à plus de 4 milliards d'euros, portés par la cession de Bank of the West.

BNP Paribas a enregistré un bénéfice net inédit de 4,4 milliards d'euros pour le premier trimestre de 2023. C'est plus du double que celui du premier trimestre 2022.

Avec ses résultats dévoilés, mercredi, la première banque européenne est ainsi en bonne voie pour dépasser les 10,2 milliards d'euros de bénéfices enregistrés en 2022, un niveau record.

Cette bonne performance enegistré sur les trois premiers mois de l'année s'explique notamment par la cession de Bank of the West qui a permis au groupe d'enregistrer une plus-value d'environ 3 milliards d'euros.

Le produit net bancaire du groupe, équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, a progressé de 1,4% par rapport au premier trimestre 2022. Il s'établit à plus de 12 milliards d'euros.

Tous les métiers sont en croissance

Tous les pôles d'activités de la banque ont connu une hausse des revenus : la partie dédiée aux entreprises et aux grandes institutions a crû de 4%, à 4,9 milliards d'euros, tandis que les banques commerciales et les métiers spécialisés ont vu leur activité progresser de 5,9% à 6,7 milliards d'euros.

Les métiers d'investissement et d'épargne n'ont eux vu leurs revenus que très légèrement augmenter (+0,6%, à 1,4 milliard d'euros).

BNP Paribas a toutefois dû supporter « l'impact extraordinaire » lié au durcissement par la Banque centrale européenne des conditions des anciens prêts géants accordés aux banques, et estimé à environ 400 millions d'euros.

Des « coûts d'adaptation globaux » de l'activité de crédit à la consommation ont également pesé à hauteur de 236 millions d'euros sur les comptes de BNP Paribas, qui veut supprimer plus de 900 postes dans ce secteur et se recentrer sur l'Europe.

Ces bons résultats de BNP Paribas contraste avec les turbulences qui frappent le secteur bancaire ces derniers mois. BNP Paribas ne fait d'ailleurs pas mention dans son communiqué publié mercredi des banques américaines ayant fait faillite ou du rachat de Credit Suisse par UBS. Elle met au contraire en avant sa « solidité ».

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