Société Générale a annoncé ce jeudi 5 mai un bénéfice net de janvier à mars en légère hausse. Et ce après un premier trimestre bouleversé par le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie, où la banque est présente mais dont elle va se désengager.

Le bénéfice net de la Société Générale s'établit à 842 millions d'euros pour le premier trimestre 2022, soit une progression de 3,4% sur un an, pour un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, de 7,28 milliards d'euros (+16,6% par rapport au premier trimestre 2021).

« Ce premier trimestre confirme la solidité et la résilience de notre modèle d'affaires avec une performance soutenue de l'ensemble de nos métiers dans un environnement plus incertain », salue dans un communiqué le directeur général du groupe, Frédéric Oudéa.

Banque de détail en France, à l'international, services financiers aux entreprises ou encore assurances : tous les métiers affichent une croissance de leur PNB.

En février, la Société Générale avait par ailleurs annoncé un bénéfice net record pour l'année 2021 de 5,6 milliards d'euros, après une perte de 258 millions en 2020.

Société Générale : 5,6 milliards d'euros de bénéfice en 2021, du jamais-vu

La cession de sa filiale Rosbank n'impacte pas encore ses résultats

La guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie le 24 février, se fait cependant sentir dans les résultats de la banque française qui encore au début de l'année était la plus présente, et de loin, en Russie via sa filiale Rosbank. Le coût du risque a par exemple doublé « en raison principalement des conséquences de la crise en Ukraine sur les expositions russes, soit 561 millions d'euros », contre 276 millions d'euros premier trimestre 2021, précise le groupe dans son communiqué.

La banque au logo rouge et noir a annoncé le 11 avril, à l'orée du deuxième trimestre, la fin de ses activités en Russie via la cession de la totalité de sa participation dans sa filiale de banque de détail Rosbank, cédée au fonds d'investissement Interros Capital, le précédent actionnaire.

L'impact négatif de cette cession, de l'ordre de 3,1 milliards d'euros, n'apparaîtra dans le compte de résultats qu'au moment de sa réalisation, espérée « dans les toutes prochaines semaines » par Société Générale.