Le secteur bancaire français a connu en 2020 une hausse des demandes de remboursement de la part de clients à la suite d'une escroquerie, souligne le rapport annuel de la médiation bancaire publié vendredi.

Au total, 6.851 demandes de médiation sont parvenues à la médiatrice bancaire Marie-Christine Caffet, contre 5.289 demandes en 2019 et 3.884 demandes en 2018, détaille ce rapport, ajoutant que 2.475 cas ont été résolus l'an passé grâce à la médiation, laquelle opère sous l'égide de la Fédération bancaire française. L'essentiel de ces demandes a porté sur des difficultés liées aux moyens de paiement, et l'année 2020 a été marquée par une hausse des demandes de remboursements à la suite d'une escroquerie.

En usurpant l'identité d'un acteur connu ou de la banque du consommateur, et en évoquant par exemple le nécessaire renforcement de la sécurité du compte bancaire ou une fraude fictive en cours, les escrocs contactent le consommateur pour obtenir des informations confidentielles ou le dirigent vers des sites frauduleux imitant le site de l'acteur usurpé.

Multiplication des faux sites

Ce type d'escroqueries, impliquant malgré eux les consommateurs, est en progression : « la crise sanitaire a modifié les comportements des escrocs qui ont parfois profité de l'essor du commerce en ligne et de la banque en ligne pour adapter leurs techniques de fraude », précise ce rapport, soulignant que les services de médiation bancaire ont traité presque 1.500 dossiers sur ce thème en 2020.

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« Si les nouveaux modes de consommation induits par le recours grandissant aux commerces en ligne semblent devoir perdurer après la pandémie, manifestant une plus grande aisance des consommateurs dans le maniement de nouveaux outils et dans l'exploitation de ces canaux de distribution à distance, on relève néanmoins une poussée parallèle des escroqueries et la multiplication de faux sites », explique Marie-Christine, citée dans le rapport.

En revanche, certaines fraudes ont tendance à diminuer notamment grâce au dispositif d'« authentification forte », qui permet d'identifier l'auteur de l'opération en ligne avec deux moyens indépendants.

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