Selon les analystes de Société Générale CIB, l'arrivée de Manuel Valls à la tête du gouvernement est bénéfique pour la dette française, puisqu'il devrait mener une politique social-démocrate et donc appréciée des marchés.

« Le nouveau Premier ministre est le plus souvent considéré comme étant de l'aile droite du parti socialiste c'est-à-dire proche du centre dans le spectre politique français », écrivent-ils dans une note. Cela implique, selon eux, « un tournant prudent vers des mesures social-démocrates », rappelant que Manuel Valls avait tenu un discours singulier lors des primaires socialistes en 2011, en se prononçant pour une TVA sociale et un aménagement des 35 heures.

Par conséquent, pour Société Générale, « la nouvelle devrait être reçue positivement dans les sphères financières », qui s'inquiètent régulièrement de la capacité de la France à améliorer sa compétitivité et réduire ses déficits, tout en ménageant la croissance.

Le taux à 10 ans quasi-stable

Sa désignation sera bien vue par les marchés, malgré les incertitudes qu'elle fait planer sur la cohésion de la majorité, ajoute la banque. En outre, « Valls va probablement nommer quelques poids lourds de l'aile gauche du PS (comme Montebourg) à des postes clé », veut croire Société Générale, qui attend également des précisions dans les semaines et mois à venir sur les réformes lancées par François Hollande à commencer par le pacte de compétitivité.

Mardi en fin de matinée, la dette française réagissait peu à cette annonce, le taux d'emprunt à 10 ans se tendant légèrement à 2,105% (contre 2,084% la veille à la clôture) sur le marché obligataire vers 12H10. Dans le même temps, celui de l'Allemagne progressait, mais dans une moindre mesure, à 1,576% (contre 1,566%).