Une dame de 91 ans a passé 23 heures, de samedi 11h30 à dimanche 10h30, enfermée dans la salle des coffres d’une agence BNP Paribas de Rennes. Elle en est ressortie indemne. Les employés l’y ont oublié au moment de partir en week-end. L’alarme ne s’est pas déclenchée.

23 heures enfermée dans le noir, sans eau ni nourriture : c’est la pénible expérience vécue ce week-end par une Rennaise de 91 ans qui, heureusement, en est sortie indemne. Samedi dernier, vers 11h30, la nonagénaire se rend dans son agence BNP-Paribas, demandant à accéder à son coffre-fort. Conformément à la procédure, l’employé de la banque l’enferme alors dans la salle des coffres. Mais à la fermeture de l’établissement quelques dizaines de minutes plus tard, les employés partent en oubliant la cliente. L’agence ne doit rouvrir que le mardi suivant.

Dépourvue de téléphone portable, la dame âgée est dans l’incapacité d’appeler au secours. C’est finalement son fils, inquiet de ne pas voir revenir sa mère, qui donne l’alerte, le soir même vers 20 h. La police tente alors de reconstituer son itinéraire, et finit par contacter, dimanche, les services parisiens de la BNP qui envoie deux agents de surveillance pour vérifier si la dame se trouve dans l’agence. Les agents ont alors « entendu une petite voix qui sortait de la salle des coffres », a expliqué le commissaire de police Pascal Serrand. La nonagénaire est finalement délivrée dimanche à 10h30 « dans un bon état de santé physique et psychique, et sans aucune rancune », a-t-il souligné.

Un dysfonctionnement de l’alarme ?

Une enquête est ouverte, pour déterminer les raisons pour lesquelles l’alarme n’a pas fonctionné. En attendant, dimanche soir, le vice-procureur de la République de Rennes, Jean-Pierre Ollivaux, n’avait pas été informé d’une éventuelle plainte de la vieille dame. « C’est une affaire un peu triste mais qui se termine bien », a commenté le magistrat. « A ce stade, on ne voit pas quelle faute pénale a été commise en oubliant de vérifier si la banque était vraiment vide avant de fermer la porte ».

De son côté, BNP Paribas a réagi en déplorant un « événement extrêmement grave qui n’aurait jamais dû se produire ». « Nous faisons tout pour comprendre comment cela a pu se passer, et pour en tirer immédiatement les conséquences », a déclaré Bertrand Cizeau, porte-parole de BNP, sur RTL.