BNP Paribas a vu son bénéfice net fondre pratiquement de moitié (-44,8%) au premier trimestre, à 1,59 milliard d'euros, se comparant défavorablement à celui du début d'année 2012 gonflé par la vente de sa participation dans Klépierre, selon un communiqué publié vendredi.

La cession de 28,4% du capital de la foncière avait permis à la banque française de dégager une plus-value nette d'impôt de 1,5 milliard d'euros. Malgré ce repli, le bénéfice net reste supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient en moyenne sur 1,40 milliard.

Sur les trois premiers mois de l'année, les éléments exceptionnels ont seulement joué à la marge sur le résultat de la banque (-6 millions d'euros) quand ils l'avaient gonflé de 829 millions d'euros sur la même période de 2012.

« Dans un environnement économique peu porteur en Europe, le groupe BNP Paribas réalise ce trimestre un résultat net de 1,6 milliard d'euros, grâce notamment à une forte maîtrise des coûts et à un bon contrôle des risques », s'est félicité son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, cité dans le communiqué. L'activité de la banque a profité de la résistance de la banque de détail et de la croissance du pôle Investment solutions (gestion d'actifs, assurance-vie et gestion de fortune), même si la banque de financement et d'investissement (BFI) a vu ses revenus fortement reculer.

Au total, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) de BNP Paribas a augmenté de 1,7% à 10,1 milliards d'euros. Le coût du risque (provisions pour crédits non remboursés) est globalement resté sous contrôle (+3,5% par rapport au premier trimestre 2012) mais a fortement grimpé en Italie (+35,2%) en raison des difficultés économiques du pays.

Les frais de gestion de la banque ont baissé de 4,8% sur les trois premiers mois de l'année. Au cours de cette période, BNP Paribas a dépensé 155 millions d'euros dans le cadre du plan qui doit lui permettre de réaliser 2 milliards d'euros d'économies en année pleine à partir de 2015. Cet argent a notamment servi à lancer des plans de départ à la retraite anticipés en Belgique et en Italie.

Côté solvabilité, la banque française a encore amélioré son ratio de fonds propres « dur » (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis), qui s'élevait à 10,0% fin mars, selon le mode de calcul qu'imposera Bâle III début 2019, soit l'un des niveaux les plus élevés au monde.