La Fédération bancaire française (FBF) vient de publier son rapport 2011. L’occasion d’établir un état des lieux des usages bancaires en France, notamment en matière de tarifs, de crédits à la consommation ou de moyens de paiement.

Pour mémoire, la FBF est l’organisation professionnelle représentant les banques installées en France. Elle se donne pour objectif de « promouvoir l’activité bancaire et financière sur les marchés français, européens et internationaux ». Le rapport annuel qu’elle publie rassemble les différentes études qu’elle a réalisées au cours de l’année 2011.

La relation bancaire vue par la FBF

Parmi les motifs de satisfaction énoncés par la FBF, on trouve le taux de bancarisation des Français, un des plus élevés d’Europe : il dépasse les 99% de la population âgée de plus de 18 ans. Ces comptes sont détenus dans l’une des 400 entreprises bancaires établies en France, qui regroupent près de 39.000 agences. 61% des 204 établissements de crédit étrangers sont d’origine européenne. 

De même, la FBF souligne le taux d’épargne des Français, dans les trois meilleurs européens : il s’élève au troisième trimestre 2011 à 17,1%. Ceci est notamment dû au fait que 85% des Français disposent d’un livret d’épargne. Le rapport indique également que les assurances-vie ont gagné du terrain, au détriment de la détention de valeurs mobilières.

Un usage évolue : la consultation et la gestion par internet des comptes. En 2011, 4 clients sur 5 se connectent au site de leur banque et un sur 10 tous les jours. Parmi les internautes bancaires, 44% réalisent des virements, 11% des souscriptions et 10% des ordres de bourse. La FBF se félicite également de la généralisation des dispositifs d’authentification forte.

Près de la moitié des ménages ont un emprunt en cours : 31% pour un prêt immobilier et 30,2% un crédit à la consommation. L’encours des crédits a progressé de 6% sur un an pour s’établir à 1.106,8 milliards d’euros fin décembre 2011.

Enfin, la FBF indique que les dépenses liées aux frais bancaires restent stables, à 0,6% du budget des ménages. Pris dans son ensemble (crédit, épargne, banque au quotidien), ces frais figurent selon l’organisation professionnelle « parmi les moins chers en Europe », ce que contestent les associations de consommateurs.

Les opérations de paiement

17 milliards d’opérations de paiement ont été traitées en France en 2010. La carte reste l’instrument privilégié (43% du nombre de transactions). Le chèque, quant à lui, est toujours en recul, de 5,4% sur un an. Le montant moyen des transactions est de 6.083 euros pour un virement, 586 euros pour un chèque, 331 euros pour un prélèvement et 49 euros pour un paiement par carte.

Dans le même temps, la FBF remarque que de nouveaux moyens de paiement se développent comme le paiement sans contact (près de 210.000 cartes émises à Nice et 1.800 commerçants équipés). Cependant, sa priorité reste la sécurité des moyens de paiement, notamment sur internet, grâce par exemple aux codes à usage unique. Elle note que si le taux de fraude reste marginal sur les transactions nationales (0,036%), il est beaucoup plus élevé pour les paiements internationaux (0,423%).

Enfin, la FBF considère que l'adoption en France des moyens de paiement SEPA (pour Espace unique des paiements en euros), en particulier en ce qui concerne le prélèvement, progresse trop lentement à son goût. La création de cet espace unique vise à harmoniser les moyens de paiement entre les pays membres de l’Union européenne pour permettre l’exécution d’une transaction financière dans les mêmes conditions (rapidité, sécurité, etc) depuis et vers l’ensemble des pays membres.