La Société Générale prévoit de supprimer cette année 880 postes en France et 700 à l'étranger au sein de sa filiale de financement et d'investissement SG CIB.

En réduisant la taille des activités de marché, Société Générale suit le même chemin que ses grands rivaux BNP Paribas et Crédit Agricole, « pour faire face au bouleversement du contexte économique et réglementaire ».

Dans un communiqué, la direction de l'établissement indique avoir signé mercredi avec les organisations syndicales représentatives du personnel un accord lié à ce projet de « réorganisation et d'adaptation des effectifs de la banque de financement et d'investissement (BFI) ». L'accord « permet, en amont de l'information et de la consultation des comités d'entreprises compétents, de définir un ensemble de mesures d’accompagnement et de garanties sociales pour les salariés concernés ». Le groupe prévoit de mettre ce plan en oeuvre à partir de début avril.

Pour justifier le chiffre significatif de suppressions d'emplois dans son pays d'origine, la banque souligne « qu’ayant fait le choix de la place de Paris, plus de 50% des effectifs mondiaux de la BFI sont localisés en France ». Société Générale rappelle également qu'elle prévoit, parallèlement, de recruter environ 2.500 contrats à durée indéterminée (CDI) en 2012, « principalement dans ses activités de banque de détail, qui ne sont pas concernées par le plan ».

700 postes menacés à l'étranger

Une porte-parole de la banque, confirmant une information relayée par le délégué central CGT Michel Marchet, a indiqué que la Société Générale prévoyait également de supprimer cette année 700 postes à l'étranger, toujours au sein de sa filiale de financement et d'investissement SG CIB.

Et si le plan annoncé pour la France doit être réalisé sans licenciement économique et sans départ contraint, aucun engagement global de même nature n'a été pris pour l'ensemble des personnels concernés par des suppressions de postes à l'étranger, a expliqué la porte-parole.

Ces chiffres sont à rapprocher de ceux annoncés, mi-novembre, par BNP Paribas, qui envisage la suppression de 373 postes dans la banque de financement et d'investissement en France, et de 1.400 au total dans l'ensemble de ses pays d'implantation. Côté Crédit Agricole, 850 postes vont être supprimés en France (550 en BFI) et 2.350 au total.