Société Générale a vu son bénéfice net divisé par trois en 2009 à 678 millions d'euros, un résultat néanmoins supérieur aux attentes du marché, affecté par d'importantes dépréciations et provisions sur son portefeuille d'actifs à risque, selon un communiqué publié jeudi.

Le résultats est supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un bénéfice net de 605 millions d'euros, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires.

Le portefeuille d'actifs illiquides (difficiles à vendre), dont la valeur atteignait 37 milliards d'euros fin décembre 2009, a engendré une perte nette de 2,8 milliards sur l'année, dont 1 milliard sur le seul quatrième trimestre.

La banque avait déjà prévenu mi-janvier qu'elle avait revu à la hausse, au quatrième trimestre, ses hypothèses de pertes sur les actifs adossés à certains titres du portefeuille, pour l'essentiel de l'immobilier résidentiel et commercial américain.

Malgré la comptabilisation de ces éléments en banque de financement et d'investissement, les activités de marché ont opéré un net redressement en 2009, portées par le rebond des marchés.

Les revenus générés par cette partie de la banque ont plus que quadruplé et dégagé sur l'année un bénéfice de 623 millions d'euros contre une perte de 1,8 milliard en 2008.

Mis à part la gestion d'actifs, tous les autres grands métiers de la Société Générale ont souffert d'une augmentation du coût du risque (impayés) qui a dégradé leur rentabilité.