Selon le quotidien économique britannique Financial Times, Facebook chercherait actuellement à obtenir des autorités irlandaises un agrément pour intégrer un porte-monnaie électronique à son réseau social. Preuve supplémentaire de l’intérêt des géants du Web pour les services de paiement.

Le Financial Times [article en anglais], qui cite plusieurs sources « impliquées dans le processus », rapporte que Facebook a demandé « l’approbation réglementaire » des autorités irlandaises - le réseau social américain a installé son siège européen à Dublin - « pour un service qui autoriserait ses usagers à stocker de l’argent sur Facebook et à l’utiliser pour payer et échanger de l’argent entre pairs ». Un agrément qui, s’il l’obtient, lui permettrait de créer de la monnaie électronique dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.

L’information, dans l’immédiat, n’a pas été confirmée par le réseau social. Mais le Financial Times rapporte également que Facebook discuterait avec « au moins trois start-ups londoniennes offrant des services de transferts internationaux d’argent, en ligne et sur mobile (…) ».

Stratégie de diversification ?

Quel intérêt Facebook pourrait-il avoir à se transformer en porte-monnaie électronique ? Le réseau social, actuellement, tire l’essentiel de ses revenus de l’affichage publicitaire et de l’exploitation à cette fin des données personnelles de ses utilisateurs. La monnaie électronique pourrait entrer dans le cadre d’une stratégie de diversification.

Le réseau social, en tout cas n'est pas le seul poids lourd d’internet à s’intéresser aux services financiers. Google a lancé dès 2011 son Wallet, qui permet d’ores et déjà, aux Etats-Unis, d’effectuer des achats en deux clics et de joindre un paiement à un mail. Apple, de son côté, a intégré à ses iPhones une application nommée Passbook, qui pourrait prochainement devenir un porte-monnaie électronique à part entière.

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Par rapport à ces deux concurrents, Facebook compte deux handicaps : il ne dispose pas, ou peu, des coordonnées bancaires de ses usagers. Il ne commercialise pas non plus d’objets technologiques (type smartphones) susceptibles de se transformer en moyens de paiement. Ses ambitions dans le domaine devraient donc se limiter aux échanges d’argent entre pairs et au paiement en ligne. Il y a toutefois une inconnue de taille : les usagers de Facebook seront-ils prêts à lui faire confiance pour gérer leur porte-monnaie électronique ?