Si le suspense reste entier pour le Livret A et le LDDS, le futur taux du LEP laisse peu de place au doute : il s'alignera certainement le 1er août prochain sur l'inflation moyenne du 1er semestre 2023. Mauvaise nouvelle : cela signifie qu'il va baisser !

Comment va évoluer la rémunération des livrets réglementés le 1er août prochain ? Il faudra encore attendre une semaine pour connaître la réponse à cette question. C'est, en effet, le jeudi 13 juillet que François Villeroy de Galhau dévoilera sa recommandation. Pour le Livret A et le LDDS, le gouverneur de la Banque de France a plusieurs options : appliquer la formule de calcul réglementaire et porter le taux à 4% ou 4,10%, contre 3% actuellement ; recommander au gouvernement de freiner cette hausse ; ou lui conseiller d'y renoncer.

Du côté du Livret d'épargne populaire (LEP), en revanche, il n'y a guère de suspense : son rendement va baisser dès le 1er août, sans doute d'un demi-point. On vous explique pourquoi.

Livret A, LDDS, LEP : mauvaise nouvelle, on connaît désormais les taux attendus au 1er août

Un bouclier contre l'inflation

Depuis 2021, et la dernière réforme en date du mode de calcul de la rémunération de l'épargne réglementée, tout est devenu (relativement) simple avec le LEP : son taux s'aligne tous les six mois, au 1er février et au 1er août, sur l'inflation moyenne du semestre précédent (1). En clair, pas de calcul complexe et pas de dérogation. Le LEP a une mission : protéger l'épargne des Français les plus modestes (2) des effets de l'inflation.

C'est ce qui s'est passé lors des 3 dernières échéances de révision (2). Avec la flambée des prix en sortie de crise du Covid, encore accentuée par l'invasion de l'Ukraine, le taux du LEP est passé successivement de 1% à 2,20% le 1er février 2022, puis à 4,60% au 1er août 2022 et enfin à 6,10% depuis le 1er février 2023. Un taux historiquement haut, qui fait presque figure d'anomalie : ses heureux détenteurs profitent tout simplement d'un rendement deux fois supérieur au Livret A pour leur épargne de précaution.

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C'est la même logique qui va amener le taux du LEP à reculer. Après avoir atteint un pic en février 2023, l'inflation a commencé à reculer depuis mars pour atteindre 4,50% en juin. Résultat : sa moyenne, sur les 6 premiers mois de l'année, sera proche des 5,60%. Une marque qui a toutes les chances d'être le prochain taux du LEP.

(1) Ou, si c'est plus favorable à l'épargnant, sur le taux du Livret A augmenté d'un demi-point. (2) Pour ouvrir un LEP, il faut en effet respecter un critère de revenus. Lire sur le sujet : LEP : tout savoir sur ce placement qui bat l'inflation et rapporte 2 fois plus que le Livret A.