Les rez-de-chaussée ont mauvaise réputation - le manque de lumière et d'intimité ainsi que la vulnérabilité à l'effraction étant les principaux reproches. Certains avantages peuvent faire la différence, à condition de payer moins cher à l'achat.

Acheter un bien immobilier continue de faire rêver les particuliers. Mais à l'heure de devenir propriétaire, une grande vigilance s'impose pour évaluer les qualités de votre future résidence.

Plus le budget d'acquisition dont on dispose est élevé, plus on a de chance de trouver le logement qui cumule tous les critères de son choix. S'il n'est pas suffisant, vous devrez peut-être accepter des compromis en renonçant à certains éléments qui sont à vos yeux moins essentiels.

Vous pouvez ainsi être tenté par un bien situé en rez-de-chaussée ou en rez-de-jardin. Alors y aller ou pas ? Tout dépend de la configuration des lieux, de l'environnement, des spécificités du logement et du prix mais souvent ces logements souffrent souvent du manque de luminosité et d'ensoleillement. A cela, ajoutez parfois le manque d'intimité à l'égard du voisinage ou de la rue.

Attention au bruit

Dans ce contexte, bérifiez bien la configuration des lieux pour repérer si les fenêtres donnent sur un lieu de passage, renseignez-vous pour savoir où sont stockées les poubelles, et vérifiez qu'elles ne sont pas posées à proximité de la cour qu'on vous affirme à usage privatif.

Il est également judicieux de vous assurer qu'aucune activité artisanale ou commerciale génératrice de bruits n'est exercée dans les locaux voisins du rez-de-chaussée ou du sous-sol.

Si l'appartement que vous convoitez est situé à proximité d'un accès de parking, assurez-vous que les allées et venues des véhicules ne seront pas trop gênants et le mécanisme d'ouverture trop bruyant. N'oubliez pas non plus au bruit des va-et-vient des résidents et visiteurs de l'immeuble, le bruit de la porte du hall...

Autre point faible, la vulnérabilité aux effractions. C'est une réalité, les rez-de-chaussée sont les plus visités par les cambrioleurs parce qu'ils sont plus facilement accessibles par la fenêtre. Ils sont classés par les assureurs dans la catégorie des logements facilement accessibles. La cotisation de votre assurance habitation sera ainsi plus élevée que pour un logement similaire mais situé à un étage supérieur.

Une décote sur le prix

Parmi les points positifs, on trouve des rez-de-chaussée ou rez-de-jardin dont les fenêtres ouvrent sur une cour privative dégagée, voire même sur un jardin. Un espace extérieur de qualité peut faire toute la différence et entraîner le coup de cœur de l'acheteur. Même si la part des candidats à l'acquisition immobilière qui refusent tout net de visiter le bien situé en rez-de-chaussée, est élevée.

Dans ce contexte, les rez-de-chaussée peuvent subir une décote sur leur prix de vente comprise entre 20% et 30% par rapport aux étages.

Vérifiez bien le statut

Il est également judicieux de vérifier sur le titre de propriété et sur le règlement de copropriété le statut juridique du jardin ou de la cour. Au sein d'une copropriété, les jardins et cours sont généralement des parties communes assorties d'un droit de jouissance exclusive au bénéfice du propriétaire du rez-de-chaussée et/ou du rez-de-jardin. Il a l'usage de cet espace extérieur mais il n'en est pas propriétaire. Le classement du jardin ou la cour en partie privative est plus intéressant : cela signifie qu'ils appartiennent au propriétaire du logement.

Dans tous les cas, vous ne pourrez pas utiliser votre espace extérieur comme bon vous semble : le jardin et la cour font partie de l'esthétique de l'immeuble qui ne doivent pas se transformer en terrain vague ou en forêt vierge.

De même, le règlement de copropriété peut prévoir que si le jardin n'est pas entretenu, la copropriété fera appel à un jardinier aux frais du copropriétaire ayant l'usage privatif ou la propriété de cet espace extérieur.

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