Le marché des maisons individuelles vers lequel les Français s'étaient tournés avec la crise Covid est en train de s'essouffler avec des prix atteignant des records au premier semestre 2022, selon les chiffres du marché de l'immobilier ancien du réseau d'agences Century 21.

« Ce mouvement vers les maisons, ou achat chlorophylle, se confirme dans les chiffres d'achats de maison dans la France entière comme en Île-de-France, à tel point qu'il a enflammé les prix et crispé ce marché », a indiqué le nouveau président de Century 21 Charles Marinakis, lors d'une conférence de presse.

En 2022, les prix moyens au mètre carré ont continué la hausse qu'ils connaissent depuis 2014-2015, atteignant de nouveaux records, tant pour les maisons (2 552 euros le m²) que pour les appartements (4 061 euros le m²). Ce qui représente une hausse de respectivement 21% et 28% sur les quinze dernière années.

Un recul des ventes au premier semestre 2022

Cependant au premier semestre 2022 le nombre de ventes a reculé de 7,9% pour les maisons, tandis que les ventes d'appartements continuaient leur hausse de 1,7% par rapport aux six premiers mois de 2021, selon les chiffres de Century 21.

La région Provence Alpes Côte d'Azur est celle qui voit ses prix progresser le plus vite en un an : +15,5% pour les maisons et +10,8% pour les appartements.

En Île-de-France, si « les confinements successifs avaient donné envie aux cadres parisiens de réaliser des sauts de puce en périphérie pour gagner en surface (...) cet épisode s'achève », avec notamment « l'augmentation du prix du carburant et celui de l'énergie », selon un communiqué de Century 21.

Le marché de Paris intra-muros se comporte lui « à l'inverse des tendances nationales », selon M. Marinakis. Le prix au m² parisien est stable, « ce qui favorise le dynamisme du marché immobilier dont les ventes augmentent de 17,3% en un an ».

Crédit immobilier : combien peut-on emprunter quand on gagne 2 000, 3 000 ou 4 000 euros par mois ?

Avec une inflation à 5,2% à date, « la question du pouvoir d'achat va devenir cruciale pour la très grande majorité des ménages, et le reste-à-vivre le point d'achoppement quand il s'agira de souscrire un emprunt auprès des établissements bancaires », estime le réseau immobilier que cela « devrait entraîner une nette décélération de la hausse des prix immobiliers » dans les prochains mois.