Plusieurs acheteurs se sont positionnés sur votre logement à vendre. Comment sélectionner le bon avec qui signer le compromis ? Voici les 3 profils à chercher.

Vous êtes propriétaire et vous souhaitez vendre votre maison ou votre appartement. Plusieurs propositions vous ont été faites et vous ne savez pas vers quel candidat vous tourner. Alors comment reconnaître le bon acheteur ? Si ce n’est une méthode, vous découvrirez ici quelques clés pour trouver le repreneur de votre bien immobilier qui ne vous fera pas faux bond.

1. Celui qui achète cash

Rares, les acheteurs comptant et qui ne cherchent pas à faire baisser le prix, sont du pain béni pour les vendeurs. Ils disposent d’un avantage certain sur tous les autres : avec eux, la transaction ne dépend pas de l’obtention, ou non, d’un prêt immobilier. Une fois le compromis de vente signé, il n’y a donc pas de risque que l’acheteur invoque la clause suspensive d’obtention d’un prêt pour se rétracter sans pénalité.

Cependant, en tant que vendeur, il est essentiel de s’assurer de sa solvabilité. Pour ce faire, il est possible de lui demander une attestation bancaire stipulant que l’acheteur dit vrai et possède bien la somme nécessaire.

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2. Le chouchou des banques

Viennent ensuite les personnes ayant des facilités pour obtenir un financement. Il s’agit souvent de couples mariés avec ou sans enfants, en CDI ou fonctionnaires. Ces acheteurs ont tendance à attirer les bonnes grâces des banques, à l’inverse des investisseurs locatifs en ce moment, et a fortiori ceux qui ont déjà un crédit immobilier en cours.

Avec la crise du coronavirus et les recommandations des autorités qui freinent l’octroi de prêt immobilier, plusieurs courtiers ont remis au goût du jour le principe du certificat donné aux acheteurs crédibles, en mesure de décrocher facilement un emprunt, comme Empruntis, Vousfinancer et Meilleurtaux.com. Sans être une preuve formelle, ces documents permettent de faire un premier tri entre les candidats.

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3. Le visiteur impliqué

A défaut ou en complément des attestations délivrées par les banques ou les courtiers, il est possible de se faire un avis du sérieux de l’acheteur en s’intéressant à lui. Lors des visites ou en amont, le propriétaire peut, sans être intrusif, questionner le candidat sur sa situation financière, son projet, ou encore lui demander s’il est accompagné par un courtier.

« En tant que courtier, j’ai accès à leurs informations personnelles et notamment leurs relevés de compte. S’il y a des dépassements de découvert, peu ou pas d’épargne, je leur dis que leur projet est prématuré. Comme la simulation des crédits est faite, je les invite à épargner chaque mois le montant de leurs échéances et je leur parle des autres frais comme la taxe foncière », explique Virginie Coquelin, courtière en prêt immobilier à Nantes et ancien agent immobilier.

Est-ce son premier achat ? Pourquoi achète-t-il maintenant ? Plus les réponses sont construites et précises, plus c’est le signe que l’acheteur a bien maturé son projet immobilier. Si le bien nécessite des travaux de rénovation et de gros œuvre, il est prudent de questionner les candidats à l’achat sur les travaux et le budget qu’ils prévoient d’y allouer. C’est le signe, là encore, que le projet a réellement été réfléchi et qu’ils ont déjà évalué leur budget immobilier et capacité d’achat.

Lors d’une transaction immobilière, la dimension humaine peut aussi entrer en jeu et faciliter le choix, d’où l’importance de s’intéresser aux personnes qui visitent le bien. « Même si la situation financière est moins bonne que d’autre acheteurs potentiels, vous vendez une partie de votre histoire. Il sera donc plus facile de le faire à quelqu’un qui vous ressemble », souligne Virginie Coquelin.

Débusquer les acheteurs volatiles

A l’inverse, si les personnes avouent avoir déjà visité des dizaines de biens, c’est mauvais signe. « La plupart du temps, cela n’aboutira pas à une vente, il s’agit d’acheteurs volatiles qui ne donneront pas ou très peu d’informations sur eux. Il faut s’en méfier », prévient Virginie Coquelin. D’après cette professionnelle, ces mauvais acheteurs se repèrent en étant très voire trop enthousiastes durant la visite, puis en se montrant peu voire pas réactifs les jours suivants.