Acquérir un logement tout juste construit revient de plus en plus cher. Au deuxième trimestre, une maison individuelle neuve coûtait en moyenne 277 600 euros, contre 262 000 euros un an plus tôt.

Le charme de l’ancien ou la praticité du neuf ? Si votre cœur balance, voici une statistique qui risque de clore les débats : un logement fraîchement sorti de terre coûte en moyenne 20% de plus. Et la tendance n’est pas près de s’inverser. Entre le deuxième trimestre 2018 et 2019, le prix d’achat d’une maison individuelle neuve a bondi de 5,9% passant de 262 020 euros à 277 557 euros en moyenne, d’après les données publiées ce jeudi par le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales.

Dans le détail, ce sont les très grandes maisons, comportant au moins 5 pièces, qui subissent l’inflation la plus sévère. Entre avril et juin 2019, ce type de bien s’est monnayé en moyenne plus de 372 000 euros, soit un prix en hausse de 6,5% par rapport au deuxième trimestre 2018. A l’inverse, les maisons comprenant moins de 4 pièces ont vu leur prix augmenter de seulement 1,9% sur un an, à 205 000 euros.

4 260 euros du mètre carré pour un appartement neuf

La tendance est la même s’agissant des appartements neufs. Leur prix de vente a progressé de 5% au deuxième trimestre 2019. Désormais, le tarif moyen du mètre carré atteint 4 259 euros, contre 4 056 euros un an plus tôt.

Mais, à l’inverse des maisons, la progression s’avère plus homogène quelle que soit la taille de l’appartement. Ainsi, un studio coûte dans l’Hexagone en moyenne 5 099 euros du mètre carré, en hausse de 4,1% depuis le deuxième trimestre 2018. Un appartement neuf de deux pièces a lui vu son prix augmenter de 5,5% sur la période à 4 290 euros au mètre carré.

Même si la différence est moins forte que pour une maison, ce sont aussi les appartements les plus grands, d’au moins 4 pièces, qui subissent une inflation accrue ces derniers mois (+5,6% pour un prix moyen du mètre carré à 4 423 euros).

Outre la hausse du prix du foncier, cette inflation immobilière peut également s’expliquer par une offre insuffisante au regard de la demande des ménages pour les biens neufs. En effet, selon les dernières statistiques du ministère, seuls 32 100 nouveaux logements (appartements et maisons) ont été mis en vente au deuxième trimestre, un chiffre en baisse de près de 15% sur un an.