Le Crédit Mutuel met en garde contre un nouveau type d'arnaque, mettant en scène de faux crédits immobilier. En se faisant passer pour des banquiers, les escrocs cherchent à subtiliser l'apport des emprunteurs.

C'est une nouvelle arnaque qui peut faire disparaitre les économies d'une vie. Depuis plusieurs semaines, des aigrefins sévissent grâce à une arnaque au crédit immobilier. Le but : récupérer le montant de l'apport des emprunteurs en faisant miroiter l'obtention d'un crédit immobilier.

C'est la mésaventure vécue par un couple d'emprunteurs, Tifenn et Kevin. Sur les réseaux sociaux, les deux emprunteurs racontent chercher un prêt pour acheter une ferme. Après avoir utilisé un comparateur en ligne, qui s'avèrera être la première pierre d'une arnaque bien ficelée, le couple est contacté par une « personne se présentant comme conseillère en crédit immobilier chez Boursorama » Comme pour n'importe quel dossier de crédit, celle-ci leur demande alors de transmettre un certain nombre de documents, dont leurs pièces d'identité. Quelques jours plus tard, Tifenn et Kévin se voient proposer une offre de crédit.

Des apports qui se volatilisent

Une fois l'offre acceptée, la fausse conseillère annonce que le virement de l'apport personnel, d'un montant de 50 000 euros, doit être effectué sur un compte bancaire créé pour l'achat de la maison, cet argent étant ensuite destiné au notaire. C'est là que le piège se referme, puisqu'une fois le virement fait, la somme n'arrivera finalement jamais chez le notaire.

Auprès du Parisien, qui relaie l'information, la Fédération bancaire française (FBF) rappelle que si des contrôles pour s'assurer de la solvabilité de l'emprunteur sont bien effectués par la banque avant l'octroi du crédit, l'établissement ne demandera jamais de transférer les fonds avant la validation du dossier. De même, le montant de l'apport est quasiment toujours envoyé directement sur un compte de l'office notarial et non pas à la banque.

Sur son site internet, le Crédit Mutuel alerte sur ce type d'arnaques et publie deux conseils à l'intention des emprunteurs : vérifier l'offre en effectuant un contre-appel à la banque et utiliser le numéro de téléphone grâce à un moteur de recherche. En cas d'arnaque, les emprunteurs doivent évidemment porter plainte, puis demander à leur banque d'effectuer une demande de retour de fonds. Sans garantie, malheureusement, d'obtenir la restitution des fonds.