Micromania-Zing, franchise spécialisée dans les jeux vidéo, propose désormais des consoles PS5 et Switch en location longue durée (LLD). Une bonne ou une mauvaise affaire ? Très mauvaise, répond l’UFC-Que Choisir, qui a analysé l’offre en détails.

De 17,49 à 24,99 euros par mois, selon la formule choisie, pour rentrer chez soi avec une Playstation 5 ou une Switch : sur le papier, les Forfaits Location de Micromania-Zing ont tout pour plaire. La franchise spécialisée dans les jeux vidéo (plus de 400 boutiques en France) a dévoilé début juin cette nouvelle offre de location longue durée (LLD) de consoles de jeux. Elle rejoint ainsi sur ce terrain des enseignes comme Boulanger ou Cdiscount, qui proposent déjà à leurs clients de s’équiper en biens électroménagers ou électroniques, non plus en les achetant, mais en les louant.

Intérêt de la formule : au terme de votre période d’engagement (ici, 18 à 36 mois), vous pouvez restituer facilement le matériel loué, sans avoir à le revendre d’occasion. Une caractéristique qui peut intéresser ceux qui souhaitent bénéficier en permanence d’une console récente. Cet atout, toutefois, se paye au prix fort, comme le montre UFC-Que Choisir.

TV, smartphone, électroménager : les limites de la location longue durée

La location plus chère que l’achat

L’association de consommateurs a fait le calcul. Même en optant pour les forfaits les moins onéreux, « le coût de la location sur la durée de l’engagement atteint, voire dépasse, le prix de la console :

  • 489,75 € (69,99 € de versement initial + 24 x 17,49 €) pour une Playstation 5 dont le prix public conseillé est de 499,99 € ;
  • 359,81 € (44,99 € + 18 x 17,49 €) pour une Switch vendue 329 €. »

Et vous ne pouvez pas, bien sûr, compter sur le prix de revente d’occasion de la console, puisque vous n’en êtes à aucun moment propriétaire, contrairement à un achat par crédit. « Le choix de Micromania-Zing de se lancer dans la location longue durée est d’autant plus absurde que le site propose déjà la possibilité de payer en 3, 4, 5, 10 ou 20 fois ! » note l’UFC, qui pointe également les coûts cachés de la formule location : « Ne pas rendre la console à la fin de l’abonnement, ou la rendre endommagée, entraîne des pénalités pouvant aller jusqu’à 205,19 euros. »

Ultime grief : l’opacité des conditions générales de vente. « Les nombreuses exclusions aux garanties « panne » et « casse » proposées par les forfaits les plus onéreux les vident de leur substance (…) », juge l’association. « Cette garantie « panne » n’a d’ailleurs, à la base, qu’un intérêt marketing : en effet, dans toute location, le loueur doit garantir le produit dans les pannes ! » Certaines clauses apparaissent même comme abusives, selon l’UFC : « L’indemnité de résiliation est (…) présentée comme étant égale à « LTC * 0,5 * DA ÷ DC - 4 » (…). Pour rappel, une clause incompréhensible est… une clause abusive. »

La LLD dans le viseur des autorités

Les associations de consommateurs ne sont pas les seules à critiquer la LLD pour l’électronique et l’électroménager. Dans son dernier rapport annuel, la Cour des Comptes a épinglé la pratique et demander au gouvernement d’en renforcer le cadre juridique.

Location longue durée : les effets pervers de la LLD, pire que le leasing pour votre portefeuille