A l'occasion de son assemblée générale annuelle, l'AFIPER (Association Fédérative Internationale des Porteurs d'Emprunt Russes) a dévoilé une étude qu'elle a commandée, et qui chiffre la valorisation actuelle d'un emprunt russe de 1906.

Les emprunts russes, émis entre 1888 et 1914 pour financer le développement de la Russie tsariste et non reconnus par le pouvoir bolchévique issu de la révolution de 1917, ne sont plus cotés à la Bourse de Paris depuis 1996. Difficile, donc, d'en connaître la valeur actuelle, alors que, selon l'AFIPER, quelques 316.000 Français réclament toujours à être remboursés.

Pour déterminer cette valeur, l'association a donc commandé une étude au cabinet parisien Anteeo Actuariat. Celui-ci a pris pour base de travail une obligation issue de l'emprunt à 5% de 1906, censée courir sur 50 ans. Valeur à l'époque : 500 francs, soit 25 Napoléons de 20 francs or chacun. Selon les calculs du cabinet, cette obligation valait, à l'échéance de l'emprunt en 1956, 159,31 Napoléons, soit l'équivalent de 635,20 euros.

L'AFIPER en appelle au président Sarkozy

Si l'on tient seulement compte de l'inflation, le titre vaudrait aujourd'hui 8.218 euros. Si l'on y ajoute les intérêt fixes de 5%, le chiffre passe à 8.678 euros. Mais d'autres projections sont possibles. En tenant compte de l'évolution du prix de l'or, un titre d'emprunt de 1906 vaudrait aujourd'hui 21.100 euros. Et même 31.221 euros, si on lui applique le taux moyen des emprunts d'Etat.

Dans son communiqué, l'AFIPER en appelle à Nicolas Sarkozy pour défendre la cause des porteurs français d'emprunts russes face à Dimitri Medvedev, président de la Fédération de Russie, en visite à Paris aujourd'hui et demain :« Le candidat Nicolas Sarkozy avait promis d'étudier avec sérieux le dossier des emprunts russes. L'AFIPER est persuadée, qu'avec le Président, ensemble tout devient possible. »