Des hausses comprises entre 4,8 et 7,8% dans les 15 plus grandes villes. Le laboratoire de l'immobilier a publié la 7ème édition de son baromètre des prix de l'immobilier neuf. Acheter un appartement neuf devient de plus en plus difficile, d'autant que l'offre est en baisse.

Le Laboratoire de l'Immobilier a publié ce mardi 15 novembre son baromètre des prix de l'immobilier neuf. Basée sur plus de 100 villes de France métropolitaine, cette étude fait état d'une baisse de -3% de la production d'appartements neufs. La raréfaction des biens conduit évidemment à une hausse des prix : entre novembre 2021 et aujourd'hui, le prix moyen au m2 dans les communes de plus de 45 000 habitants est passée de 5 195 à 5 495 euros, soit une hausse de 5,7% sur un an. La barre des 5 000 euros sera très vite dépassée.

« L'année 2023 s'annonce difficile pour la commercialisation des logements neufs et par répercussion pour la production de nouveaux logements, ce qui va encore accroître les tensions sur l'offre de logements. Le coup de frein promet d'être brutal », explique Franck Vignaud, directeur du Laboratoire de l'immobilier, dans un communiqué.

Paris toujours en tête des villes les plus chères

Sans surprise, les plus fortes hausses concernent les grosses métropoles et à la tête du podium, Paris. Dans la capitale, le prix moyen est de 13 475 euros par m², soit une hausse de +7,8%. En seconde et troisième position, Lyon et Nice dont les prix moyens subissent des hausses respectives de +6,4% et 6,8%. Dans ce Top 15, on retrouve ensuite, Nantes, Montpellier, Rennes, Bordeaux, Marseille, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Lille, Grenoble, Reims et Le Havre. Les prix augmentent pour ces villes entre 4,8% (Rennes) et 6,9% (Strasbourg).

« Les évolutions des prix des communes du TOP 15 sont soutenues et relativement homogènes. De plus, nous n'avons pas observé de décrochage entre Paris et la Province, ni entre les grandes métropoles et les villes moyennes. C'est désormais tout le marché qui progresse à un rythme élevé », explique Kevin Brulin, chargé d'études du Laboratoire de l'immobilier.

Pour le Laboratoire de l'immobilier, ces augmentations sont dues à l'inflation des coûts de construction, aux pénuries de matériaux, au manque de main-d'œuvre et à la mise en place de nouvelles normes de construction (RE2020).

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