L'association Consommation Logement Cadre de Vie demande un gel des loyers pour aider le pouvoir d'achat des ménages. Une mesure pour le moment rejetée par le gouvernement qui privilégie d'autres pistes.

Alors que l'indice de référence des loyers a bondi de 2,48% depuis le début de l'année et pourrait atteindre 5,4% d'ici la fin de l'année, l'association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) tire la sonnette d'alarme dans un communiqué.

Mercredi 1er juin, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Amélie de Montchalin rencontrait des syndicats professionnels (FNAIM, l'UNIS, et le SNPI), considérés par le gouvernement comme les représentants des bailleurs. Lors de ces discussions, le gouvernement a fait savoir qu'il n'était pas favorable au gel des loyers mais planchait sur d'autres solutions.

Sans gel des loyers, une hausse des impayés ?

Pour la CLCV, le rejet du gel « exceptionnel et temporaire des loyers », qui « garantit le pouvoir d'achat des locataires et n'entraîne aucune dépense pour les propriétaires, uniquement un manque à gagner » est regrettable, puisque cette mesure permettrait d'agir directement pour lutter contre l'inflation.

Ce que ne parvient pour le moment pas à faire le gouvernement, puisque « l'augmentation du SMIC et des pensions de retraite de 4%, comme cela avait été annoncé par les pouvoirs publics, représente 52 euros mensuels alors que l'inflation aujourd'hui se traduit par un coût de 123 euros par mois, hors loyer », rappelle la CLCV.

Salaires, retraites, Livret A, RSA, loyers... Quand vont-ils augmenter au niveau de l'inflation ?

Plutôt qu'un gel des loyers, le gouvernement réfléchit à plusieurs mesures, parmi lesquelles le retrait du coût de l'énergie dans le calcul de l'indice de référence des loyers (IRL). Pas suffisant d'après l'association de consommateurs qui explique que même avec cette proposition, l'IRL atteindra en juillet 3,2%. « L'augmentation inconsidérée des loyers se traduira nécessairement par une perte de pouvoir d'achat des locataires et un risque accru d'impayés, en particulier chez les bailleurs sociaux », alerte encore la CLCV.