Les taux immobiliers sont en petite hausse par rapport à janvier, conséquence notamment de la forte inflation. Une situation malgré tout contenue en raison de la forte concurrence entre les banques.

La fête est-elle finie pour le crédit immobilier ? Pas encore, mais selon plusieurs courtiers, certaines banques ont décidé de remonter leurs taux après un mois de janvier très calme. « En février, compte tenu de la remontée des taux d'emprunt d'Etat, les banques n'ont pas eu d'autres choix que d'augmenter leurs taux de crédit, sous peine de voir leurs marges sur le crédit immobilier se réduire », analyse Julie Bachet. Selon la directrice générale Vousfinancer, la plupart des banques, nationales ou régionales ont relevé leurs taux de 0,10 point en moyenne et jusqu'à 0,35 point pour une banque régionale. Des hausses appliquées, selon les établissements, à tous les profils ou uniquement aux meilleurs profils. Ces derniers peuvent tout de même obtenir du 0,70% sur 15 ans, 0,80% sur 20 ans et 1,05% sur 25 ans d'après Vousfinancer.

« Nous sommes donc toujours dans une situation de taux extrêmement bas. Néanmoins, les barèmes reçus en ce début du mois de février font état de quelques légères hausses et il semblerait donc que cette fois-ci nous ayons réellement atteint le plancher », abonde Maël Bernier, la porte-parole de Meilleurtaux. Le courtier Pretto fait également le constat d'une hausse de 0,1% des taux immobiliers par rapport à janvier, conséquence directe de la forte inflation actuelle.

Taux immobilier : un risque accru de refus de crédit ?

Les taux moyens dans les banques début février

  • Sur 15 ans : 0,91% d'après Meilleurtaux ; 1,1% pour Vousfinancer ; 1% selon Pretto.
  • Sur 20 ans : 1,04% d'après Meilleurtaux ; 1,25% pour Vousfinancer ; 1,12% d'après Pretto.
  • Sur 25 ans : 1,24% d'après Meilleurtaux ; 1,45% pour Vousfinancer ; 1,28% selon Pretto.

Le baromètre mensuel des taux immobiliers

Mais pas de panique pour les emprunteurs. Cette légère hausse reste pour l'instant contenue notamment en raison de la forte concurrence entre les banques. « Elles ont toutes des objectifs de production de crédit élevés et devront pour les atteindre rester compétitives ce qui pourrait les conduire à limiter la hausse des taux tout en veillant tout de même à préserver leurs marges », explique Julie Bachet.

« Les taux immobiliers demeurent largement inférieurs à l'inflation, ce qui est une bonne nouvelle pour les emprunteurs : ils continuent de bénéficier de conditions favorables », complète Pierre Chapon, président de Pretto.

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