Le nombre de nouveaux dossiers de surendettement a baissé de 15% l'an dernier par rapport à 2019, affirme mercredi la Banque de France, qui reste cependant « attentive aux conséquences que la crise sanitaire pourrait avoir sur la situation des particuliers » cette année.

Au total, ce sont 120 968 dossiers qui ont été déposés en France métropolitaine en 2021, selon des données provisoires à fin décembre, contre 143 091 en 2019. La Banque de France a choisi d'écarter la comparaison avec 2020, année atypique où les mesures d'aides mises en place face à la pandémie ainsi que les bouleversements provoqués par le premier confinement avaient provoqué une baisse « exceptionnelle » du nombre de dossiers déposés sur l'ensemble de l'année (108 748).

Le surendettement en France est en baisse constante depuis 2014, après plusieurs évolutions législatives destinées à mettre fin à la hausse observée depuis la crise de 2008.

Moins d'interdits bancaires

En 2021, les inscrits au fichier central des chèques (FCC), qui recense notamment les personnes ayant émis un chèque sans provision, ainsi qu'au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP), sont aussi en baisse, de respectivement 38% et 20% par rapport à 2019.

L'institution constate en revanche une hausse de 9% du nombre de demandes (écrites, téléphoniques, visites physiques) et de 23% du nombre de visiteurs sur l'espace dédié de son site internet.

La Banque de France vigilante

« Malgré les tendances rassurantes observées en 2021, la Banque de France restera attentive aux conséquences que la crise sanitaire pourrait avoir sur la situation des particuliers en 2022 », conclut le rapport intitulé « Baromètre mensuel de l'inclusion financière ».

Début 2020, la Banque centrale avait mis en garde contre une « reprise du surendettement dans le courant de l'année 2021 ».