Si le pouvoir d’achat immobilier progresse à Paris, l’accès à la propriété dans la capitale reste un privilège accessible seulement à un ménage francilien sur trois. A l’inverse, plus de 6 provinciaux sur 10 ont les moyens d’acheter dans leur commune.

Chaque trimestre, le baromètre Capacim (pour Capacité d’achat immobilier) réalisé par l’Université Paris-Dauphine, en partenariat avec le Crédit Foncier, calcule la capacité d’achat immobilier des ménages dans 19 villes de région parisienne et 12 de province. L’originalité de cette étude est de croiser non seulement des données sur les prix de l’immobilier et le niveau des taux d’intérêts, mais aussi sur la structure des ménages, leur niveau de revenus et d’autres indicateurs économiques comme le taux de chômage. Au final, son ambition est de déterminer le pourcentage des ménages en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à leurs besoins dans la région où ils résident.

Le constat général est plutôt positif : le pouvoir d’achat, au 1er trimestre 2013, progresse presque partout. Ainsi, 33,4% (+0,7 point par rapport au 1er trimestre 2012) des ménages franciliens était en capacité d’acheter à Paris et 53,4% (+1,7 point) dans une des principales communes de la région parisienne. En moyenne, en Ile-de-France, ce pouvoir d’achat a progressé en un an de 3,8%, avec des pointes au-delà des 5% à Fontainebleau (+8,4%), Saint-Germain-en-Laye (+7%) et à Nanterre (+6%). Sans grande surprise, c’est à Neuilly-sur-Seine que la capacité d’achat immobilier est la plus faible (28,4%), devant Paris (33,4%), Boulogne-Billancourt (36,5%) et Vincennes (41%). A l’autre bout du spectre, on retrouve Argenteuil (65,5%), Bobigny (65,8%) et Evry (67,9%).

La palme du pouvoir d’achat à Rennes

En province, 60,4% des ménages sont en position d’acheter un bien immobilier correspondant à leurs besoins. Un chiffre qui a progressé de 1,3 point en un an. Toutefois, il existe d’importants contrastes entre les métropoles. Sur un an, cette capacité d’achat a ainsi progressé de 9,3% à Marseille, une des villes où les prix ont le plus baissé ces derniers mois, lorsqu’elle diminuait d’un demi-point à Lille et Nancy.

Au 1er trimestre 2013, c’est Rennes, réputée pour son volontarisme en matière de politique du logement, qui reste la ville où la capacité d’achat est la plus importante (68,7%). La capitale bretonne devance de peu Strasbourg (68,2%). Viennent ensuite Nantes (64,8%), Nancy (63%) et Toulouse (62,6%). A l’inverse, malgré la baisse des prix, Marseille est la ville, hors région parisienne, dont les habitants sont les moins nombreux à pouvoir acheter (46%).