Selon le rapport annuel de l'Observatoire des crédits aux ménages, le taux de détention des crédits s'est stabilisé en 2011. Mais les Français se montrent très prudents pour 2012 et leurs anticipations de demande de nouveaux prêts sont au plus bas.

En 2011, près d'un ménage sur deux détenait un crédit (49,4%), comme en 2010 (49,5%), selon une enquête réalisée en novembre dernier par l'institut Sofres auprès de 13.000 personnes pour l'observatoire. La part des ménages détenteurs d'un crédit à l'habitat a légèrement progressé par rapport à 2010, passant de 30,5% à 31%, grâce à un bon démarrage en début d'année.

La baisse observée durant l'été, alors que la crise de la dette souveraine en zone euro faisait rage, a été suivie d'une période de rebond à l'automne liée aux annonces sur la refonte du PTZ+ et sur l'extinction fin 2012 du dispositif Scellier. Le taux de détention de crédit à la consommation est resté stable à fin 2011, à 30,2%, marquant la fin d'un recul observé depuis quelques années.

Moins de crédits pour les loisirs

La modification de l'utilisation de ce type de financement se confirme, a indiqué Michel Mouillart, professeur d'économie qui a présenté le rapport. Les ménages y ont essentiellement recours pour réaliser des projets durables, comme l'achat d'un bien d'équipement ou d'un véhicule, et seulement en minorité pour des dépenses de loisirs ou de consommation courante.

Compte tenu de l'environnement économique, les ménages se montrent désormais très prudents : fin 2011, seuls 4% envisageaient de demander de nouveaux crédits immobiliers au cours des six mois suivants et 3,6% de nouveaux crédits à la consommation, contre respectivement 4,8% et 4,1% en 2010. Il s'agit, selon l'observatoiren d'un « repli important ».