À l'occasion de la semaine de l'épargne responsable qui début ce lundi, Moneyvox se penche sur la question que se posent de nombreux épargnants : comment donner du sens à ses placements ? Pour y répondre, nous avons interrogé Grégoire Cousté, délégué général du Forum pour l'investissement Responsable (FIR).
Cette semaine, du 25 septembre au 8 octobre, se tient la semaine de l'épargne responsable. Malgré un intérêt marqué de la part des épargnants pour les investissements responsables et durables, il n'est pas toujours facile d'y voir clair.
Selon le dernier sondage du Forum de l'Investissement Responsable (FIR) publié au mois de septembre, 49% des épargnants « pensent pouvoir avoir un impact réellement positif sur l'environnement et la société au travers de leur épargne ».
Alors comment faire pour donner du sens à son épargne via son contrat d'assurance vie ? Les labels sont-ils toujours gage d'épargne et responsable et durable ? Pour répondre à ces questions, Moneyvox a interrogé Grégoire Cousté, délégué général du FIR.
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Selon un sondage réalisé par le FIR, 57% des Français déclarent accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements. Vers quels produits doivent-ils se tourner ?
Grégoire Cousté : Pour bien répondre aux attentes de l'épargnant, les fonds thématiques, disponibles en unités de compte dans les contrats d'assurance vie, sont la bonne solution. Quand on pense investissement responsable, on va mettre l'accent sur un thème en particulier, social ou environnemental par exemple. C'est le chemin que doivent suivre les gérants d'actifs et les réseaux de distribution pour que l'épargnant adhère à l'épargne responsable. En fonction de l'intérêt des gens, on peut trouver des produits qui sont soit thématiques; soit avec une ligne directrice très claire comme par exemple l'égalité homme et femme. L'épargnant va y être plus réceptif.
Peut-on réllement faire confiance aux labels ?
G.C : Quand on pense placement responsable grand public, on pense label. Mais aujourd'hui ce n'est pas suffisant, il faut aller plus loin. Si on veut investir vert, on peut faire confiance au label Greenfin, qui est très exigeant. En ce qui concerne le label ISR, il est judicieux de se questionner plus avant car il est adossé à des fonds très différents [avec parfois des entreprises en portefeuille en lien avec les énergies fossiles, le tabac, le nucléaire, l'alcool, etc, ndlr. S'il n'y a pas de mensonge à l'épargnant, celui-ci peut toutefois être surpris par les entreprises en portefeuille. La réforme du label ISR en cours est essentielle. Il faut pouvoir gagner la confiance des épargnants et pour cela rester très strict vis-à-vis des acteurs du secteur des énergies fossiles.
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Quel conseil souhaitez-vous donner aux épargnants ?
G.C : Ma recommandation c'est de bien réfléchir à ses valeurs et en fonction de cela, de choisir un produit en lien avec ces dernières. Quand on questionne l'épargnant sur sa senbilité à sa durabilité, il n'a pas toujours conscience qu'il peut agir avec ses produits financiers. Une fois que votre chargé de clientèle vous a fait des propositions de fonds, ne signez pas tout de suite. Rentrez chez vous et prenez le temps de regarder la documentation du fonds avant de souscrire.
Quel est le risque pour l'épargnant ?
G.C : Ce qui est intéressant avec les fonds thématiques c'est qu'ils peuvent permettre d'engager une conversation sur la notion de risque. On va lui dire que s'il investit dans un univers restreint comme celui des énergies renouvelables par exemple, le marché peut être porteur mais avec moins de diversification et que donc le risque est plus important.
Aujourd'hui les épargnants semblent plus mûrs sur le sujet. Pour donner du sens à leur épargne, ils sont capables de prendre plus de risque. Les études académiques ont montrées que l'investissement responsable a une performance comparable au marché traditionnel.
