Sur les réseaux sociaux, certaines propositions vous font miroiter des « bons plans », destinés à frauder le fisc en inventant des dépenses ouvrant droit à des crédits d'impôts. Il s'agit évidemment d'arnaques, qui peuvent vous coûter très cher ! Le fisc vient d'alerter sur le sujet.

« Bons plans impôts ». Avec l'ouverture de la saison 2024 de la déclaration de revenus, le mot clé risque bien de faire son retour sur les réseaux sociaux. L'internet regorge en effet de propositions alléchantes, affichant la promesse, non seulement d'économiser sur le montant de votre impôt sur le revenu, mais également de « gagner » de l'argent en abusant des dispositifs de crédits d'impôts.

Rappel : ces derniers vous permettent de récupérer une partie des dépenses engagées, par exemple, pour faire garder ses enfants. Sur les réseaux sociaux, certains fraudeurs vous proposent de vous expliquer comment déclarer de fausses dépenses, ou en gonfler des réels, pour gonfler son remboursement. Certains vont même jusqu'à vous demander de leur confier votre numéro fiscal et vos mots de passe pour mettre en place la fraude à votre place.

Il s'agit évidemment d'un jeu très dangereux. « Déclarer des dépenses fictives ou erronées à l'administration fiscale pour obtenir un crédit d'impôt ou permettre à un tiers de le faire à sa place est un délit qui expose à des poursuites pénales pour escroquerie ou fausse déclaration », explique la Direction générale des finances publique (DGFiP), qui veille au grain. En 2023, ses agents ont ainsi réussi à éviter 182 millions d'euros de versements indus de crédits d'impôt en déjouant, à la source, les tentatives de fraude.

Pour faire face à ces menaces, la puissance publique a musclé récemment son arsenal répressif. La loi de finances 2024 a créé un délit d'incitation à la fraude fiscale, afin de « punir la mise à disposition de schémas de fraude en ligne, sur internet et les réseaux sociaux, et de sanctionner les personnes qui commercialisent des outils juridiques et financiers destinés à dissimuler des revenus ou patrimoine », rappelle la DGFiP. Elle a également mis en place dernièrement une cellule nationale dédiée à la coordination de la répression.

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