Mauvaise nouvelle, l'inflation galopante va très bientôt avoir un fort impact sur les prix des locations. Le dernier indice de référence des loyers, fourni par l'Insee, va en effet permettre aux propriétaires d'augmenter les loyers de 2,48%. Mais tous les locataires ne sont pas forcément concernés.

C'est une certitude, les loyers vont augmenter dans les prochains mois. La raison principale ? L'inflation, qui se répercute sur l'indice de référence des loyers (IRL). Cet indice fourni par l'Insee permet aux propriétaires bailleurs de fixer une augmentation légale des loyers. Pour ce premier trimestre, avec un IRL de 133,96, cela représente une hausse de 2,48% sur un an, souligne Capital. Un record depuis 2009.

« Pour l'indice de ce trimestre qui vient d'être publié, cela signifie que tous les contrats de location qui ont été signés entre mi-avril et mi-juillet peuvent être augmentés de 2,48% », détaille Charlie Cailloux, conseiller juridique pour Particulier à Particulier et le site PAP, dans un entretien accordé à Franceinfo. En considérant un loyer de 800 euros, cela correspond à 20 euros supplémentaires par mois « ou 240 euros de plus par an ». Selon le spécialiste, la tendance que nous observons est comparable à 2009, au moment de la crise financière.

Un simulateur pour connaître la hausse appliquée

Afin de connaître l'évolution de son propre loyer, il est possible d'utiliser le simulateur mis en place par l'Institut national de la consommation. Pour savoir si le loyer va être revu à la hausse, il faut consulter son contrat de location. Le propriétaire pourra actionner une augmentation du loyer si une clause de révision annuelle est présente. Pour les autres, il faut attendre la date d'anniversaire de signature du bail. Le propriétaire doit attendre un an pour appliquer la hausse. S'il ne le fait pas, le loyer sera garanti pour une année supplémentaire.

Toutefois, tous les propriétaires n'appliquent pas forcément l'augmentation. Certains « considèrent que les loyers sont déjà très hauts », et d'autres « préfèrent fidéliser leur locataire, surtout dans les zones où la demande est faible », pointe Charlie Cailloux. Mais attention tout de même, les propriétaires vont être touchés par la hausse des « valeurs locatives cadastrales qui servent de base au calcul de la taxe foncière ». Elles vont augmenter de 3,4% en 2022. Les bailleurs pourraient ainsi être tentés de minimiser cette hausse en prenant plus d'argent à leurs locataires.

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