A Paris, un bailleur qui privilégierait une location longue durée gagnerait entre 12% et 35% de revenus nets en plus par rapport à un même logement loué sur Airbnb, selon une étude réalisée par le gestionnaire de biens Flatlooker.

Pendant de nombreuses années, la mairie de Paris a lutté contre la multiplication des logements proposés sur Airbnb car il diminuait d’autant le parc locatif dans la capitale. Par la force des choses, et la crise sanitaire liée au coronavirus, la donne pourrait changer et louer son appartement à la nuit ou à la semaine devenir moins rentable.

En effet, face à une fréquentation touristique en baisse en Ile-de-France, les appartements restent vides. Inquiet pour son marché et intrigué par une hausse des recherches à propos de la location longue durée, le gestionnaire de biens Flatlooker a réalisé une étude, relayée par Capital, pour savoir quelle option était la plus rentable dans les mois à venir. Pour ce faire, en supposant que le tourisme repartirait vraiment à la mi-2021, Flatlooker a cherché à comparer la rentabilité d'un appartement de 40m2 à Paris, loué dans les 12 prochains mois, selon les 3 scénarios suivants.

Dans le premier scénario, l’appartement est réservé à la location saisonnière, sur une plateforme de type Airbnb. Dans le deuxième scénario, le même logement est loué à un particulier en meublé, pendant un an. Enfin, dans le dernier scénario, le propriétaire choisit de louer son bien à un locataire unique pendant les 9 premiers mois, via un bail mobilité ou un bail étudiant. Puis, pour les 3 derniers mois, il replace son bien sur Airbnb, comme il avait coutume de le faire.

Conclusion de l'étude : dans les 12 mois à venir, la location de longue durée serait plus rémunératrice que celle de courte durée. Un bailleur qui louerait à un seul particulier pendant 1 an son bien gagnerait au total 8 610 euros, nets de charges et d'impôts locaux, contre 7 680 euros pour le même logement loué sur Airbnb 120 nuits par an (le maximum légal). En mixant les deux, le gain estimé grimperait à 10 370 euros au bout de 12 mois, soit 35% de plus que la seule location saisonnière.