Le marché français du crédit à la consommation s'est redressé au premier trimestre, aidé par le financement automobile et à l'habitat, effaçant le trou d'air du mois de mars 2020 lié à la crise du Covid-19.

« La bonne orientation du marché au troisième mois de l'année entraîne une croissance de l'activité de 6,6% au premier trimestre 2021 », a fait savoir dans un communiqué l'Association française des sociétés financières (ASF) qui publie ces chiffres. Les sociétés spécialisées dans le crédit à la consommation ont en effet profité pour une bonne part d'un effet de base favorable : l'activité avait chuté de 25% en mars 2020. Résultat, la production a enregistré un très fort rebond, de presque 45%, sur le seul mois de mars 2021.

« Si l'on compare l'activité par rapport à mars 2019, période pré-Covid, la production progresse de 8,8% », ajoute l'ASF, précisant toutefois que tous les métiers ne sont pas logés à la même enseigne. Certains n'ont en effet pas encore regagné le terrain perdu en 2020.

+14% pour le crédit auto

Au premier trimestre, le marché du crédit à la consommation a essentiellement trouvé du soutien du côté des financements de voitures particulières neuves et d'occasion, pour lesquels la production a progressé respectivement de 14% et 20% par rapport à la même période en 2020. Et en comparant le seul mois de mars 2021 par rapport au même mois de 2019, ces deux activités continuent à bien se porter : la hausse est de presque 10% pour les automobiles neuves et d'environ 15% pour celles d'occasion.

Les financements affectés à l'amélioration de l'habitat et aux biens d'équipement du foyer ont également vu leur production grimper sur les trois premiers mois de l'année, de l'ordre de 16% environ. La production grimpe même de 22% sur le seul mois de mars 2021, par rapport à mars 2019.

Les prêts personnels en léger repli

À l'inverse, les prêts personnels se sont légèrement contractés au premier trimestre, de 0,5%, en dépit d'une progression en mars 2021 de presque 30% par rapport au même mois de 2020 et de 2% par rapport à mars 2019.

Quant à la production de crédit renouvelable, celle-ci a reculé au premier trimestre d'un peu plus de 4%, malgré là encore un rebond important sur le seul mois de mars. En outre, la production de mars est demeurée légèrement inférieure, de 0,5%, à celle de mars 2019.