En 2020, sur les 36 villes étudiées par Meilleurtaux.com, il faut détenir sa résidence principale pendant 3 ans et 5 mois pour que l’achat soit rentable par rapport à une location. Sans surprise, c'est à Lyon et Paris que les durées sont les plus importantes.

Faut-il acheter ou louer son logement ? Tout dépend bien sûr d'abord de votre situation financière et de votre projet de vie. Mais en fonction de votre lieu de résidence, la question peut se poser.

C'est ce qui ressort de la dernière étude (1) publiée par Meilleurtaux.com qui analyse l'opportunité d'acheter ou de louer une surface moyenne de 70m² dans les 36 plus grandes villes de France. Pour effectuer la comparaison, le courtier a pris en compte pour l'achat du prix au m2, des taux d'intérêt pour un crédit, du coût de l'assurance emprunteur, de la taxe foncière et des charges de copropriété. Pour la location, l'enquête tient compte du montant des loyers et du rendement de l'argent placé qui aurait été consacré à l'apport personnel en cas d'achat.

Résultat, au-delà de 3 ans et 5 mois, ceux qui restent locataire de ce type de bien commencent à perdre de l'argent. Une augmentation de 1 an et 8 mois par rapport à 2019.

Être propriétaire, ça coûte cher !

« Cette année, il faut plus de temps pour rentabiliser son achat, notamment pour des grandes villes comme Paris, Bordeaux ou Lyon, mais ce n'est guère surprenant. 2019 ayant été une année exceptionnelle, il était difficile de faire aussi bien. A titre comparatif, les chiffres, même s'ils sont moins bons, restent meilleurs qu'en 2014 ou 2015 par exemple, où il fallait respectivement 5 et 4 ans en moyenne pour rentabiliser son bien à l'achat versus la location », explique Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.com.

4 ans de plus à Paris pour rentabiliser

Mais, évidemment, de fortes disparités sont constatées sur l’ensemble du territoire. 4 villes - Caen, Clermont-Ferrand, Metz, Nîmes - voient diminuer la durée de détention nécessaire d'un bien par rapport à l'année dernière. Pour les 32 villes restantes, elle augmente ou reste sensiblement la même. Une situation qui s'explique par la hausse des taux cette année, associée, dans de nombreuses villes, à une légère hausse des prix et une stabilité totale ou presque des loyers.

A consulter : le comparateur des taux de notre partenaire

Cinq grandes villes françaises ressortent du lot avec un temps nécessaire pour rentabiliser l’achat en hausse : Paris, Lyon, Montreuil, Boulogne-Billancourt et Bordeaux. A Paris, il faut 4 ans et 8 mois de plus qu'en 2019 pour que l'achat de sa résidence principale soit « économiquement intéressant », idem pour Montreuil : il faut aujourd'hui 8 ans et 5 mois pour que son bien soit plus intéressant à l'achat qu'à la location, alors qu'en 2019, il fallait 3 ans.

Mais c'est Lyon qui enregistre la progression la plus forte, la ville voit plus que doubler le nombre d'années nécessaire à l'atteinte de la rentabilité, avec 18 années contre 7 années et 6 mois en 2019, un phénomène dû à la forte hausse des prix.

A l’inverse, pour un foyer souhaitant s'installer à Perpignan, au Havre, à Toulouse ou à Aix-en-Provence, il est toujours particulièrement intéressant d'acheter, le bien étant rentabilisé en moins de 2 ans. La conjoncture reste donc particulièrement favorable dans de nombreuses villes.

« L'achat immobilier reste donc une valeur refuge et à l'exception de très rares grandes villes, l'acquisition d'une résidence principale est rapidement moins coûteuse pour se loger qu'une location équivalente, explique Maël Bernier. Sans oublier qu'en cas de revente si le vendeur réalise une plus-value, cette dernière n'est pas imposable donc le coût supplémentaire éventuel peut vite être effacé », ajoute-t-elle.

(1) Méthodologie : simulateur exclusif développé par meilleurtaux.com en tenant compte des données suivantes : 10% d'apport / durée d'emprunt sur 20 ans à 1,30% hors assurance / assurance de 0,25% du capital emprunté. Evolution des prix de l'immobilier : 0% des prix de l'immobilier en année 1 puis 2% à partir de l'année 3. Rendement de l'épargne : 0,8% par an. Evolution des loyers : 0% année 1 et 2, +0,5% par an années suivantes. Evolution des charges copropriété : +1,5% par an.