La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) vient de publier son rapport sur le logement en France en 2014. Premier constat : seulement 30% des ménages propriétaires ont toujours un prêt immobilier en cours.

« Avec près de 34 millions de logements, le parc […] français est l’un des plus importants d’Europe » assure Jean-François Buet, président de la FNAIM en introduction du rapport de la fédération sur le logement en France en 2014. Au cours des 10 dernières années, ce dernier ajoute que le rythme de progression était d’environ 1% par an. L’étude indique toutefois que « ce parc paraît relativement abondant en regard du nombre d’habitants », précisant que si ce parc était entièrement occupé, un logement serait partagé en moyenne uniquement par deux personnes.

Au 1er janvier 2014, la FNAIM note 56,2% de logements individuels et 43,8% de logements collectifs. Sur les 10 dernières années, le nombre de locataires a augmenté de 10,1%, à 11 millions, tandis que les ménages propriétaires sont 16,2 millions (+12,6%). D’ailleurs, parmi ces derniers, l’étude relève que seuls 30% ont toujours un emprunt en cours.

Nouveaux crédits à l’habitat en recul de 19%

Le rapport de la fédération souligne également que l’encours des crédits à l’habitat des ménages n’a jamais été aussi important : 927 milliards en 2014, soit une augmentation de 2,2% par rapport à l’année précédente. Toutefois, il indique qu’à « l’exception de l’année 2013, le rythme d’augmentation des encours de crédits n’a fait que ralentir depuis 2010 : +8,2% en 2010 à +2,2% en 2014 ». En parallèle, le flux des nouveaux crédits, de 122 milliards d’euros, est en recul de 19% par rapport à 2013, faisant ainsi de la production 2014 la plus faible sur les 5 dernières années.

Pourtant, les taux sont de plus en plus attractifs. Ainsi en 2014, le taux d’intérêt annuel moyen des crédits nouveaux était de 2,61%, soit « une baisse de 60 points de base par rapport à 2013 », alors que son plus haut point, en 2008, frôlait les 5,20%. Jean-François Buet précise par ailleurs que les prix des biens aussi sont en recul : une baisse sensible dans l’ancien qui « permet de retrouver des niveaux comparables à ceux des années 2006-2007 », et une « très faible augmentation » dans le neuf.