Le ministère de l’écologie entend mettre en place un nouvel éco-prêt à taux zéro accessible à tous les foyers sans condition de ressources, pour promouvoir les travaux d'isolation thermiques et les économies d'énergie. Pour la Fédération française du bâtiment, il s’agirait d’ « un excellent dispositif ».

Ce prêt sera plafonné à 30.000 € et remboursable soit directement aux banques, soit à un organisme de liaison qui reste à définir. « Alors que la consommation ralentit, le particulier n'est guère enclin à emprunter pour lancer des travaux d'isolation thermique. Avec le prêt à taux zéro, il rembourserait les travaux pour un montant égal à ce qu'il payait en consommation d'énergie, sur une durée de sept à huit ans », explique le ministère de l’écologie.

Ce nouveau dispositif devrait coûter 1 milliard d'euros. L'Etat devrait compenser l'intérêt dû aux banques en faisant valoir l'impact sur la facture énergétique de la France, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur l'activité économique, notamment des PME du bâtiment, précise l’entourage de M. Borloo.

L’éco-prêt devrait être opérationnel dès le 1er janvier 2009. Selon le ministère de l’écologie, il sera soumis au conseil des ministres « très vite, d'ici la fin du mois ».

Pour Didier Ridoret, président de la FFB (fédération française du bâtiment) « si ce dispositif était confirmé ce serait un excellent dispositif, surtout s'il est destiné à tous les foyers, sans condition de ressources, avec un plafond de 30.000 euros. Mais il ne faut pas que cette mesure soit contrebalancée par une autre car nous avons été trop soumis au rythme de la douche écossaise ces derniers temps ».

Même réaction positive pour Christian Louis- Victor, le président de l'Union des maisons françaises, qui estime que « l'accord de Matignon sur ce nouveau PTZ écologique représente une mesure extrêmement favorable qui doit assurer le développement du secteur de la maison individuelle en renforçant l'offre de maisons très performantes, mais accessibles aux ménages aux revenus moyens et modestes ».

Jean Lardin, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), ajoute que « l'éco-prêt devrait ainsi permettre de traiter l'essentiel des problèmes de déperdition d'énergie rencontrés dans les logements construits après 1980, mais pour les bâtiments soumis aux règlementations thermiques antérieures, le montant de 30.000 euros sera sans doute très insuffisant ».