D'après l'Association française des sociétés financières (ASF), le crédit à la consommation en France, marqué par un retour à la croissance en 2010 (+2,1%), reste modeste, encore fragile et ne permet pas de compenser la baisse d'activité qui a frappé le secteur depuis la fin 2008.

Selon un rapport présenté par l'ASF, dont les sociétés adhérentes représentent 60% du marché du crédit à la consommation, la production de nouveaux crédits à la consommation a débuté en 2010 sur une baisse de 3,7% au premier trimestre, dans le sillage catastrophique de 2009 caractérisée par une chute historique de cette production dans toute l'Europe (en France -13,3%; en Italie -14,1%; en GB -18,3% par rapport à 2008).

Au deuxième trimestre 2010, l'activité a bondi de 5% sur un an, puis marque un nouveau ralentissement s'établissant à +4,3% au troisième trimestre et à un petit +2,8% au dernier trimestre de l'exercice.

En conséquence, si la progression est nette, elle demeure toutefois modeste et encore fragile, ne permettant pas de « compenser » la baisse d'activité inscrite depuis le dernier trimestre de 2008. « Avec 38,8 milliards d'euros, le montant de la production 2010 demeure ainsi inférieur de -12% à celle de l'année 2008 (...) et de -14% par rapport à 2007 où la production avait enregistré un montant record », souligne l'ASF dans son rapport.

En dépit de ce ralentissement sur la fin 2010, l'ASF paraît optimiste relevant que le second semestre a été mieux orienté (+3,5% sur un an) que le premier (+0,7%).

+18,2% pour les prêts perso, -6,3% pour les crédits renouvelables

Les différents segments du crédit à la consommation n'ont en revanche pas tous été marqués de la même façon, certains s'en sortant mieux que d'autres, à l'instar des prêts personnels qui ont évolué à la hausse tout au long de l'année. Ils sont passés d'une timide progression de 2,1% sur un an au premier trimestre à une accélération remarquable de 21,2% au deuxième qui s'est poursuivie au troisième à +22,6% puis au quatrième à +27,4%. Sur l'année 2010, leur progression s'est élevée de 18,2%, à 10,5 milliards d'euros, par rapport à la chute de 22,7% de la période précédente.

Les nouvelles utilisations des crédits renouvelables ont au contraire enregistré une baisse de 6,3%, à 14,4 milliards, par rapport à 2009.