Les taux d'intérêt des crédits immobiliers se sont établis en moyenne à 3,47% en janvier, poursuivant leur remontée après un plus bas depuis la fin de la deuxième guerre mondiale atteint en novembre, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée mardi.

Les taux des prêts sont remontés de 22 points de base depuis novembre 2010 (3,22%), à 3,47% en moyenne en janvier (3,60% pour l'accession dans le neuf et 3,44% pour l'accession dans l'ancien). « Il est vrai que le marché a connu un emballement exceptionnel en fin d'année 2010 », notent les auteurs de l'étude, expliquant qu'« une partie de la demande a en effet anticipé la réalisation de ses projets: des investisseurs attentifs à la dégradation annoncée du dispositif Scellier et des secundo accédants soucieux de bénéficier du crédit d'impôt TEPA, principalement ».

En ce début d'année 2011, la demande s'est donc réduite en conséquence, écrit Crédit Logement, ajoutant qu'« en termes de volume, c'est d'un trou d'air dont il s'agit et dont l'ampleur reste à évaluer ».La durée moyenne des prêts s'est réduite en janvier de l'ordre de 5 mois, à 206 mois, mais la différence est marquée entre le neuf où la durée s'allonge à 239 mois et l'ancien, où elle baisse à 217 mois.

Le prêt à taux zéro montre progressivement en régime

Les conditions de crédit se sont elles dégradées de l'ordre de 7% depuis novembre 2010, avec notamment la suppression du crédit d'impôt TEPA, qui permettait de déduire des impôts une partie des intérêts de l'emprunt immobilier. Le coût relatif moyen des opérations réalisées recule à 3,77 années de revenus, contre 3,95 années de revenus en novembre 2010.

Sous l'effet de cette baisse et en dépit d'une relative stabilité de l'apport personnel, l'indicateur de solvabilité de la demande s'est ressaisi en janvier 2011, note Crédit Logement. Alors que le prêt à taux zéro monte progressivement en régime, « cette amélioration mérite attention car elle confirme probablement que la détérioration des conditions de crédit ne devrait avoir qu'un impact très limité -voire aucun- sur le marché en 2011 », conclut l'observatoire.