A l'image de CNP Assurances, Spirica ou Axa ces dernières années, l'assureur AG2R La Mondiale annonce le lancement d'une offre de private equity, ou capital-investissement, pour ses contrats d'assurance vie.

C'est la loi Macron de 2015 qui a permis cette nouveauté : ce texte a levé des barrières qui empêchaient les assureurs d'intégrer des fonds de capital-investissement, ou private equity (non coté), dans les supports en unités de compte (UC) de l'assurance vie. Concrètement, la sortie d'un contrat d'assurance vie est désormais envisageable sous forme de titre, ce qui permet de ne pas dénouer subitement ces fonds nécessitant une détention longue, notamment en cas de décès et de transmission aux bénéficiaires. En effet, le plus souvent, l'investissement en private equity se fait via un FCPR (fonds commun de placement à risque), dont la durée de vie s'étend sur 10 ans minimum.

Principal intérêt pour l'investisseur : des rendements potentiellement élevés, malgré un risque accru, et malgré les frais potentiellement élevés des FCPR. Le tout en profitant de la fiscalité avantageuse de l'assurance vie. Dès 2016, CNP Assurances a proposé du private equity sur sa gamme d'assurance vie CNP One, tout comme Axa France en partenariat avec NextStage AM. Plus récemment, en septembre 2018, c'est Siprica qui a annoncé lancer une gamme de supports dédiés au capital-investissement, avec trois FCPR et un FIA (fonds d'investissement alternatif).

Ce 13 décembre, c'est au tour d'AG2R La Mondiale d'annoncer l'intégration de trois FCPR (Alto Avenir, Idivest Private Value Europe III et Isatis Capital Vie et Retraite) dans son panel d'unités de compte, pour assurance vie et contrat de capitalisation. « Cette nouvelle offre est différenciante et particulièrement adaptée aux nouvelles attentes des clients patrimoniaux », commente dans le communiqué Valéry Maizières, directeur du développement épargne patrimoniale de l'assureur, conseillant donc plutôt ces FCPR aux clients à la recherche de « meilleur rendement » via des « solutions d'investissements alternatives ».